jeudi 21 janvier 2010

Variétés anciennes: A la recherche de la "jaune d'Oloron"

Où sont-ils cachés les fruits de notre enfance, pour qu'on ait tant de mal à les trouver et à les savourer ? museaux de Lièvre, Mouille Bouche, Verdane, Roussanes, Guindhoul, Nogarelles, Très à la Rissou... ces fruits ont disparu des marchés, et ils ne sont pas légion les pépiniéristes qui en greffent encore. Et pourtant, elles sont restées à jamais gravées dans nos mémoires, ces pommes, poires, prunes, pêches et autres cerises, noix, châtaignes qu'enfant l'on a croquées sous l'arbre des grands-parents ; au point que la plupart des fruits qu'on achète aujourd'hui paraissent plus fades, moins sucrés, moins parfumés que ceux de nos souvenirs... et combien sommes-nous à avoir pu apprécier les figues, qui connaît la nèfle, la sorbe, qui sait que le Sud-Ouest a produit des abricots, des amandes et des grenades ? Les variétés locales, dédaignées depuis plusieurs décennies, aux calibres moins homogènes et aux épidermes moins parfaits que ceux auxquels s'est accoutumé le consommateur, constituent un trésor, un patrimoine lentement constitué au cours des siècles grâce aux soins patients des paysans. Désormais, grâce à l'opiniâtre travail de passionnés, ces oubliées de l'histoire récente retrouvent leur place dans le cœur des amateurs. Les recherches des conservatoires ont permis d'inventorier une part de l'énorme création variétale qui eut lieu au fil des siècles, notamment dans le Sud-Ouest.

source: Les fruits retrouvés: histoire et diversité des espèces anciennes du Sud-Ouest Par Évelyne Leterme


La jaune d'Oloron est une pêche jaune orangé peu colorée, de gros calibre, juteuse et au goût très parfumé. L'arbre est très productif et très vigoureux. Elle présente un bon comportement face à la cloque, au monilia, à la rouille ainsi qu'aux gelées d'hiver. Sa récolte plutôt tardive intervenant début septembre, cette pêche était particulièrement adaptée aux conditions climatiques locales.

Cette variété semble hélas avoir disparu. Certains individus se cachent peut-être au sein d'une haie vive ou au fond d'un jardin en friche ? Quelques-uns de nos lecteurs en ont peut-être sans le savoir dans leur verger. Il y a sûrement parmi nous des anciens qui possèdent des informations sur la jaune d'Oloron.

A suivre...


Conservatoire végétal régional d'Aquitaine

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