jeudi 30 décembre 2010

Interview de Pierre Bourdieu

Le nombre de pays très pauvres a doublé en quarante ans

Le rapport de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) est sans ambiguïté : le nombre de pays très pauvres a doublé ces quarante dernières années. Le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté a suivi la même évolution en seulement trente ans.


Dans son rapport 2010 sur les quarante-neuf pays les moins avancés (PMA) du monde, la Cnuced estime que le modèle de développement qui a prévalu jusqu'à présent pour ces pays a échoué et que son architecture est à revoir. "Les modèles traditionnels appliqués aux PMA (une croissance portée par le commerce) semblent n'avoir pas très bien fonctionné", a expliqué le secrétaire général de la Cnuced, Supachai Panitchpakdi, lors d'un point de presse.

Le rapport indique de plus que la situation s'est aggravée ces dernières années. Le nombre d'individus vivant dans l'extrême pauvreté a ainsi "augmenté de 3 millions par an entre 2002 et 2007", qui ont été pourtant des années de forte croissance économique (avec des moyennes de 7 %), pour atteindre 421 millions d'individus en 2007. Au total, 53 % de la population des PMA vivaient dans l'extrême pauvreté au seuil de la débâcle économique mondiale.

FORTE DÉPENDANCE AUX IMPORTATIONS ET ÉCONOMIES PEU DIVERSIFIÉES

Si les PMA ont montré une bonne résistance durant la crise, ils restent néanmoins très fragiles, notamment en raison de leur forte dépendance aux importations, en particulier alimentaires. "La dépendance aux importations est devenue dévastatrice", a déploré le secrétaire général de la Cnuced. Il a fait valoir que les dépenses pour les importations de produits alimentaires de ces pays étaient passées de 9 milliards de dollars en 2002 à 23 milliards en 2008. "C'est très alarmant", a-t-il insisté.

De plus, les économies de ces pays restent "peu diversifiées" avec une très faible amélioration de l'épargne intérieure, une plus grande dépendance économique à l'égard de l'épargne extérieure, et une accélération de l'épuisement des ressources naturelles, explique encore la Cnuced. "Tous ces éléments assombrissent aujourd'hui les perspectives de développement des PMA", prévient-elle.

FAIRE FACE AU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Pour contrer un mode de croissance "non durable" et "non équitable", la Cnuced appelle à une nouvelle architecture internationale du développement qui impliquerait plus ces pays dans la gouvernance mondiale, tout en leur assurant une plus grande assistance financière. L'engagement des pays donateurs à débloquer 0,7 % de leur PIB pour l'aide publique au développement n'est toujours pas atteint, a relevé M. Supachai, déplorant un manque à gagner de 23 milliards de dollars par an.

Enfin, ces pays auront besoin d'une aide pour faire face au réchauffement climatique, dont ils sont les premières victimes alors qu'ils n'émettent que 1 % des gaz à effet de serre, responsables de ces changements. Déjà "les phénomènes météorologiques extrêmes dans les PMA ont été multiplié par 5 entre 2000 et 2010 par rapport à 1970-1979", insiste la Cnuced.

Le Monde

Le vote électronique mis en doute par la Cnil

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) se dit "réservée" quant à l'utilisation du vote électronique pour des élections politiques, dans une nouvelle "recommandation" publiée aujourd'hui au Journal officiel.

La Cnil avait déjà formulé en 2003 une recommandation sur le vote électronique, abrogée par ce nouveau texte. A l'époque, rappelle-t-elle, "le vote électronique commençait seulement à s'implanter". Dans des "observations" formulées en introduction, la Commission "constate que si l'application principale du vote électronique réside dans les élections professionnelles (...), celui-ci se développe également pour les assemblées générales, conseil de surveillance, élection des représentants de professions réglementées et, depuis 2003, pour des élections à caractère politique".

Face à cette "extension", elle rappelle que "le vote électronique présente des difficultés accrues (...) pour les personnes chargées d'organiser le scrutin et celles chargées d'en vérifier le déroulement, principalement à cause de la technicité des solutions mises en oeuvre".

La Cnil dit en particulier avoir constaté depuis 2003 "que les systèmes de vote existants ne fournissaient pas toutes les garanties exigées par les textes légaux". Dès lors et en particulier, poursuit-elle, "compte tenu des éléments précités, la commission est réservée quant à l'utilisation de dispositifs de vote électronique pour des élections politiques".

La commission détaille ensuite toute une série de recommandations fixant "les garanties minimales que doit respecter tout dispositif" de "vote électronique à distance, en particulier par internet" et visant à "orienter les futures évolutions des systèmes de vote". Elle insiste notamment sur la sécurité, la confidentialité des données, l'authentification des électeurs, les "clés de chiffrement", le "scellement" de l'urne, etc.

"Le dispositif doit garantir que l'identité de l'électeur ne peut pas être mise en relation avec l'expression de son vote, et cela, à tout moment du processus de vote, y compris après le dépouillement", insiste la CNIL.

Le progrès

Le syndrome du Larbin

Faire de la politique ou vivre de la politique ?

Exclus durablement du pouvoir national en France, les partis de l’ex-gauche plurielle se sont repliés sur leurs bases locales et sur leurs réseaux d’élus, s’accommodant d’une situation qui leur assure de nombreux postes à répartir. Le Parti socialiste, le Parti communiste français et les Verts sont ainsi devenus des machines électorales, relativement performantes sur le plan municipal, départemental ou régional, dans lesquelles les intérêts de milliers de professionnels de la politique semblent désormais prédominer. Il semble loin le temps où la gauche combattait la notabilisation de ses élus. La lutte des places tend à se substituer à celle des classes, coupant les partis de gauche des revendications et du vécu quotidien des groupes sociaux qui les soutenaient traditionnellement (ouvriers, employés, enseignants). Et alors même que flexibilité et précarité frappent durement ces milieux et que la crise a fissuré les dogmes libéraux, ce sont les querelles de chefs et les savants calculs pour la composition des listes électorales qui dominent les débats.

Par Rémy Lefebvre




Les élections européennes passées, les partis de l’ancienne gauche plurielle sont préoccupés, en cette rentrée, non par la crise économique et sociale, mais par les préparatifs des régionales de 2010 et l’épineuse question de la composition des listes. Le mode de scrutin proportionnel confère aux formations politiques un rôle essentiel qui leur permet de rétribuer ou de reconvertir tout un ensemble de responsables (anciens battus, aspirants à la carrière politique sans ancrage municipal, collaborateurs ou proches d’élus, adjoints de grandes villes, responsables de courants…).

Les associés-rivaux socialistes, écologistes et communistes ont beaucoup à perdre ou à gagner dans cette bataille. Le Parti socialiste (PS) cherche ainsi à préserver la quasi-totalité des régions (vingt sur vingt-deux) qu’il dirige depuis son écrasante victoire de 2004. Sa première secrétaire, Mme Martine Aubry, a déjà concédé aux présidents sortants une grande liberté dans les stratégies d’alliance et la composition des listes pour permettre d’en conserver le maximum. Le pragmatisme électoral est désormais de mise.

Les Verts, dont la structuration locale dépend de leurs cent soixante-dix élus régionaux, entendent capitaliser leur succès aux européennes de juin dernier et construire un nouveau rapport de forces avec le PS en vue des prochaines législatives (1). Le Parti communiste français (PCF), enfin, hésite entre la poursuite du Front de gauche (2) et une alliance classique avec le PS, moins aventureuse, qui aurait l’avantage de lui assurer d’emblée un minimum de mandats. L’intérêt des appareils politiques prime ici sur toute autre considération : les enjeux internes à la gauche ont pris le pas sur les préoccupations externes et les intérêts des groupes sociaux qu’elle est censée défendre.

Depuis 2002, la gauche se trouve dans une situation paradoxale. Affaiblie nationalement, écartée de la sphère du pouvoir d’Etat, idéologiquement dominée, privée de toute perspective structurante, elle n’a jamais autant prospéré localement. Le PS et les Verts ont accru de manière notable leur nombre d’élus, dont les pouvoirs ont été renforcés avec la décentralisation. Le PCF, dont les scores aux élections présidentielles sont catastrophiques, parvient à maintenir une présence parlementaire grâce à ses maires et survit grâce à ses réseaux d’élus. La « logique des élections intermédiaires » pénalise aujourd’hui les gouvernements de droite en place. En rééquilibrant localement le partage du pouvoir, elle assure une rente de situation aux partis de gauche, qui font ainsi vivre des milliers de professionnels de la politique dont les logiques de carrière pèsent en retour sur les stratégies partisanes.

Le développement de l’intercommunalité depuis 1999 (communautés de communes et d’agglomération, communauté urbaine) a contribué à augmenter fortement les rémunérations électives et à professionnaliser un nombre croissant d’élus qui vivent de et pour la politique (3). La question sensible des indemnités et du métier, occultée et déniée publiquement, joue en coulisse un rôle essentiel et surdétermine tout un ensemble de prises de position et de stratégies. Le PS est par exemple incapable de forger une position commune sur la réforme des collectivités territoriales, tant les intérêts départementalistes et régionalistes de ses représentants divergent.

La gauche se structure ainsi de plus en plus par rapport à une spécificité institutionnelle française : la quantité importante de mandats électifs liés à l’empilement des institutions locales. C’est d’ailleurs ce marché des postes électoraux que le président Nicolas Sarkozy cherche à tarir dans le projet de réforme des collectivités locales annoncé comme un temps fort de la fin de son quinquennat. La création du mandat de « conseiller territorial » doit en effet permettre de réduire le nombre de postes de conseillers régionaux et cantonaux de six mille à trois mille.

Il est convenu depuis quelques années de parler de la « crise » du PS, confronté à des problèmes de direction, de divisions permanentes, et à la démobilisation de ses militants… Mais cette crise reste toute relative. Beaucoup de socialistes se sont repliés dans le confort de leurs bastions, et le parti vit plutôt une crise de croissance locale, qui a vampirisé le centre partisan. Jamais il n’a compté autant d’élus. Les présidences socialistes des conseils généraux sont en progression constante : vingt-trois en 1994, trente-cinq en 1998, quarante et un en 2001, cinquante et un en 2004. Et, à l’issue des victoires remportées cette année-là, il totalisait six cent quatre-vingt-quatorze conseillers généraux et six cent quarante conseillers régionaux.

Le PS comprend en outre un nombre considérable de maires (deux mille neuf cent treize en 2005), auxquels il faut ajouter conseillers municipaux, adjoints et élus communautaires. Il a obtenu un succès historique aux dernières élections municipales, qui a encore accru de manière appréciable ses ressources institutionnelles. Il est même en passe d’être majoritaire au Sénat pour la première fois de son histoire.
Une dépolitisation du discours local

Ces conquêtes de postes nouveaux n’empêchent pas un très faible renouvellement des élites, de plus en plus vieillissantes. Les chances de faire une carrière au sein du PS apparaissent extrêmement restreintes pour tous ceux qui ont intégré le parti après 1981. Beaucoup de jeunes maires et/ou conseillers généraux élus à la fin des années 1970, ou de jeunes députés sans mandat antérieur portés par la vague rose de 1981, sont toujours en place, même s’ils ont changé de mandat en cours de chemin. Un tiers des députés désignés en 1978 et 1981 avaient moins de 40 ans lors de leur élection. Ce pourcentage a baissé régulièrement, pour atteindre 9,9 %en 1997 (année pourtant faste, avec deux cent cinquante-quatre élus) et seulement 4,2 % en 2002. L’âge moyen des députés est, en 2006, de 54 ans, soit à peu près ce qu’il était avant 1971.

Dans ce contexte, chez de nombreux dirigeants socialistes, les vieux réflexes « molletistes » (4) resurgissent : « Laissons le pouvoir à la droite, il y a trop de coups à prendre dans un environnement économique hostile à la social-démocratie, replions-nous sur nos positions locales qui font vivre le PS. » Les élus en place mesurent bien qu’une hypothétique victoire socialiste à l’élection présidentielle aurait mécaniquement, par la logique des « élections intermédiaires », des effets négatifs sur leur ancrage local. Ils se désolidarisent ainsi du devenir national de leur organisation et cultivent leurs fiefs.

Mais à quoi sert, au juste, le pouvoir local ? Les contours du « socialisme municipal » demeurent particulièrement flous, et son exercice ne paraît pas favoriser la politisation. Le local, pourtant doté de marges de manœuvre réelles avec la décentralisation, malgré le désengagement de l’Etat — et la forte baisse des moyens dans les villes ouvrières —, ne semble plus représenter un levier de transformation sociale (comme ce fut le cas dans les années 1970). On se défend de « faire de la politique » à ce niveau, pensé comme relevant essentiellement de la gestion.

Le programme socialiste municipal de 2007 n’était qu’une vague déclaration de principes qui n’inspira que secondairement les candidats. Les régions arrachées à la droite en 2004 devaient se transformer en « vitrines » du socialisme. Il n’en fut rien. Que sont devenus, par exemple, les « emplois tremplins » ? L’apolitisme tient souvent lieu de projet à des élus qui cherchent avant tout à conforter leur implantation et répugnent à un marquage partisan trop net de leur action. La dépolitisation du discours local n’est au total que l’envers de la notabilisation du parti.

La « proximité » suffit à faire un programme. Cette euphémisation politique contribue certainement à la mise en retrait des groupes les moins politisés et des catégories populaires, qui se sont largement abstenues aux élections municipales de 2007. Aucune règle nationale n’a véritablement prévalu dans la constitution des alliances locales lors de ce scrutin. Le PS laisse à ses notables une grande autonomie dans la définition des stratégies et le périmètre des alliances légitimes. Des accords avec le Mouvement démocrate (Modem) ont ainsi pu être conclus dès le premier tour en fonction de « contextes locaux », comme il en sera probablement de même aux prochaines régionales.

La part des élus dans le nombre total des adhérents s’en trouve accrue, renforcée encore par la véritable hémorragie d’adhérents que connaît l’organisation depuis plusieurs mois. Ceux qui ont des mandats tiennent de fait les sections et oscillent entre « malthusianisme » et « clientélisme » (5). Soit ils ne cherchent pas à développer le militantisme pour consolider leurs réseaux personnels et éviter que de nouveaux venus remettent en cause les équilibres établis, soit ils recrutent des personnes « sûres » et captives (salariés des collectivités locales, collaborateurs parlementaires...). Les congrès se construisent principalement autour du ralliement des grands élus et des fédérations à tel ou tel camp en présence. Mme Aubry a très largement fondé son assise à Reims, en novembre 2008, sur la puissante fédération du Nord, tandis que Mme Ségolène Royal s’appuyait sur celles des Bouches-du-Rhône et de l’Hérault. Les courants, désidéologisés, ne sont plus que des coalitions fragiles d’intérêts contradictoires et des conglomérats de notables locaux. Aussi se révèlent-ils incapables de structurer durablement des rapports de forces.

La professionnalisation du PS travaille aussi le militantisme. Les intérêts professionnels et militants se confondent souvent. Nombreux sont ceux qui dépendent très directement des élus, en raison de la transformation de la fonction publique locale, de la multiplication des structures de cabinet à tous les niveaux des collectivités territoriales et des structures attachées au parti. La place numérique et stratégique occupée par les professionnels de la politique, croissante depuis une vingtaine d’années, en a bouleversé progressivement l’économie interne et l’économie morale. Les intérêts électoraux sont devenus prépondérants à tous les niveaux, ce qui cantonne les tâches d’élaboration programmatique et le travail militant le plus quotidien (en dehors des phases de mobilisation électorale) au plus bas de l’échelle des pratiques.
« Les élus,
et ceux qui veulent leur place »

Alors que se décomposent ses liens avec le monde du travail, les catégories populaires, les enseignants, les intellectuels, les associations, les syndicats… le PS se rétracte sur ses réseaux d’élus. De plus en plus replié sur ses jeux et enjeux propres, il est devenu un entre soi en apesanteur sociale. Les dirigeants socialistes ne cherchent même plus à masquer cette réalité, les plus critiques d’entre eux dénonçant après la défaite aux dernières européennes un « parti de notables » sans proposer pour autant une remise en cause de leur pouvoir. Ce poids des élus rend improbable une explosion ou une scission du parti, qui pourrait apparaître comme une solution à la situation actuelle : trop d’intérêts professionnels sont en jeu. Les élus sont attachés, à tous les sens du terme, à une machine électorale qui les fait vivre et qui demeure particulièrement performante au niveau local. Peu d’entre eux, même parmi les proches de M. Jean-Luc Mélenchon, l’ont ainsi suivi dans la création du Parti de gauche.

Si les écologistes ont, quant à eux, longtemps vu le PS comme un contre-modèle, le même processus de professionnalisation les affecte. Elle semble loin, l’époque où ils défendaient la « politique autrement » et cherchaient à subvertir cette logique. Les Verts ont souvent cultivé une forte méfiance à l’égard des pratiques traditionnelles et des principes de la délégation politique (logique de carrière, concentration du pouvoir, personnalisation, leadership…). Ils ont même, un temps, expérimenté de nouvelles formes d’exercice des mandats — refus du cumul, occupation des sièges à tour de rôle (système dit « du tourniquet ») —, un peu comme les partis ouvriers avaient tenté de le faire à la fin du XIXe siècle.

Ces velléités n’existent plus. Convertis au « réalisme » électoral, les écologistes se sont normalisés et ont pleinement intériorisé les règles du jeu de la démocratie représentative telle qu’elle est (6). La rotation des mandats n’est plus appliquée. Leur cumul est toléré et largement pratiqué, même si les statuts du parti le réglementent toujours (7). M. Noël Mamère est député-maire de Bègles depuis trois législatures ; et Mme Dominique Voynet, après s’être engagée à ne détenir qu’un seul poste, est devenue, à la suite des dernières élections municipales, sénatrice-maire de Montreuil.

Cette évolution est justifiée par des arguments désormais classiques : il faudrait mettre en avant des personnalités connues, reconnues et compétentes. Le capital politique va en somme au capital politique, c’est une règle d’accumulation constitutive du jeu politique. M. Mamère déclarait ainsi : « Nous ne pourrons compter face à nos partenaires que si nous avons des élus. Si nous perdons notre implantation, nous sommes morts » (Le Monde, 14 juin 2003). Mme Voynet a fait valoir quant à elle qu’en renonçant à son mandat sénatorial elle ferait perdre un siège à son parti, mais aussi que le cumul serait favorable aux intérêts de sa commune…

Les Verts ne bénéficient pas, comme le PS ou le PCF, de bastions et de bases municipales, ce qui est une faiblesse dans le cadre de scrutins uninominaux (comme les élections cantonales et législatives), où existe une compétition à gauche. Mais leur pragmatisme est payant. Le parti écologiste obtient de plus en plus d’élus et se professionnalise largement. On recense quarante et un maires Verts — trois femmes et trente-huit hommes — sortis des urnes en 2008 (tous dans des villes de moins de dix mille habitants, à l’exception de Montreuil, Bègles, le 2e arrondissement de Paris et Mèze), dont dix-huit exercent leur premier mandat.

A l’issue des dernières cantonales, les Verts disposent de onze élus — trois femmes et huit hommes —, dont quatre sortants. Après les élections régionales de 2004, on recensait chez eux cent soixante-huit conseillers régionaux. Enfin, ils ont cinq sénateurs et quatre députés. Ces chiffres sont considérables si on ajoute les salariés de parti et si on les rapporte au nombre de militants.

Députée écologiste à Paris, passée au Parti de gauche, Mme Martine Billard analyse ce poids grandissant des professionnels de la politique et ses effets sur le parti : « J’estime à deux mille le nombre d’élus et de salariés politiques, sur cinq mille adhérents réels. Ça finit par peser très fortement. Les élus sont absorbés par leur tâche de gestion ; ils se noient dans leur travail, surtout quand ils sont dans les exécutifs, et négligent localement de développer le parti et le militantisme. On a l’habitude d’ironiser chez les Verts en disant que, dans le parti, il y a les élus, les salariés d’élus et ceux qui veulent prendre leur place (8). Les collaborateurs sont recrutés dans les réseaux militants. Pour les adhérents, l’élection municipale est la plus importante, c’est celle qui les motive le plus. Les listes communes avec les socialistes dès le premier tour, très nombreuses, permettent de sécuriser les mandats locaux. La politique est vue de plus en plus sous un angle professionnel. Les militants, le plus souvent trentenaires, qui arrivent dans le parti veulent être élus. Pour eux, faire de la politique, c’est être élu. Le milieu associatif, qui s’est lui-même beaucoup professionnalisé, vit des subventions des collectivités gérées ou cogérées par les élus. »

L’élection de quatorze députés européens écologistes en 2009 a marqué un certain renouvellement des élites vertes. Mais les nouveaux représentants ne sont pas des néophytes. M. Daniel Cohn-Bendit s’est présenté en France parce qu’il était soumis en Allemagne à une règle de limitation de la durée des mandats. M. Gérard Onesta a abandonné le Parlement de Strasbourg, comme il s’y était engagé, mais il va sans doute être tête de liste aux régionales de 2010. Mme Karima Delli, 29 ans, travaillait pour un sénateur ; Mme Hélène Flautre commence son troisième mandat ; Mme Michèle Rivasi était jusque-là adjointe au maire et vice-présidente du conseil général de la Drôme ; M. François Alfonsi, maire…
Crainte d’un retour
à la vie professionnelle

La problématique du PCF est un peu différente. On observe, certes, un renforcement du pouvoir des élus dans un parti qui cherchait historiquement à les contrôler pour éviter toute dérive de personnalisation notabiliaire (le cumul était globalement interdit jusque dans les années 1970). Le PCF retrouve l’« implantation en archipel » qui était la sienne dans l’entre-deux-guerres : son électorat se dénationalise et se rétracte sur ses bases locales. Le parti s’appuie sur ses élus, poursuivant par là une stratégie d’amortissement du déclin dont le prix est leur forte autonomie. Cette posture de survie explique largement le grand écart du PC, pris entre sa proximité idéologique avec l’extrême gauche et la volonté de préservation des positions locales qu’assure (pour combien de temps ?) l’alliance avec le PS.

L’historien communiste Roger Martelli analyse les écueils de cette orientation : « On est dans une situation d’entre-deux. Il s’agit de maintenir le capital d’élus pour sauver l’appareil, de coller au PS pour préserver les positions locales. Mais enrayer le déclin plutôt que de constituer de nouvelles dynamiques est une démarche défensive. Le poids de la question électorale et des intérêts locaux s’est incontestablement renforcé, mais ils sont conçus comme une condition du maintien de l’appareil, qui demeure le noyau considéré comme nécessaire de l’organisation communiste. Le parti cherche à avoir des élus, leur poids s’est accru, mais, dans les organismes de direction, il n’a pas grandi. La structure partisane verticale et hiérarchique reste une culture enracinée. En même temps, les responsables de parti sont devenus élus, ce qui a toute une série d’effets. Les régionales de 1998 ont été de ce point de vue un tournant. La consigne a été de mettre systématiquement les secrétaires fédéraux sur les listes. Ils ont pris des responsabilités dans les exécutifs. C’est une rupture. C’est une manière de salarier des permanents sur des fonctions électives. Jusque-là, les secrétaires fédéraux demeuraient en retrait des responsabilités gestionnaires pour se consacrer au parti. On entendait alors beaucoup : “Moi, si je ne suis pas élu, je n’ai plus de poste de permanent, mais ma fédération éclate ou se désagrège.” » De nombreux élus d’origine ouvrière, qui vivent de la politique depuis longtemps, craignent un retour à la vie professionnelle susceptible de leur poser de redoutables problèmes de reconversion.

De fait, le fonctionnement et la viabilité du PCF dépendent en grande partie des contributions de ses élus. En 2007, près de dix mille élus locaux lui apportaient plus de la moitié de ses ressources. Le PCF est de loin la formation où ce phénomène est le plus fort (9).

Au total, les institutions locales tiennent les partis de gauche beaucoup plus que l’inverse. La prime à la « compétence » technicise les problèmes et les dépolitise — y compris dans l’esprit des profanes qui ont intériorisé la division des rôles comme une nécessité fonctionnelle. L’espace politique, ainsi que l’a bien montré Pierre Bourdieu, est un champ autonome, de plus en plus replié sur ses jeux et enjeux propres, imperméables à de nouveaux entrants (10). Le personnel qui s’y adonne le fait de plus en plus longtemps et s’apparente à une caste inamovible. En 1958, un député sur trois était âgé de moins de 40 ans. Cette proportion a chuté en 2002 à un sur treize. En 2008, les plus de 55 ans représentent pour la première fois la majorité absolue des députés. La règle de la prime aux sortants s’est imposée dans quasiment l’ensemble des formations partisanes.

Loin de contrecarrer cette évolution, la gauche institutionnelle l’a confortée. La professionnalisation qui l’affecte concourt ainsi à l’éloigner socialement et pratiquement des groupes sociaux qu’elle est censée défendre. Entrer en politique, c’est se consacrer à temps plein à une nouvelle activité, et souvent quitter son milieu d’origine pour s’investir dans un nouveau monde social ayant ses règles et ses codes. Avec le temps, il devient difficilement envisageable de faire autre chose. L’absence d’un statut de l’élu, si elle constitue un réel problème, sert d’argument-prétexte pour justifier cette clôture du jeu.

Dès lors, la professionnalisation se mesure à l’aune de la faible représentativité sociale des élus et de l’éviction des catégories populaires. Les enseignants élus députés socialistes au début des années 1980 se sont ainsi très largement coupés d’un milieu où le PS disposait d’un fort ancrage. Les filières syndicales ou associatives du recrutement se sont taries. Dans la dernière Assemblée nationale, plus aucun député n’est d’origine ouvrière. Ces évolutions constituent aussi un obstacle à la recomposition de la gauche. Le patriotisme de parti est à la mesure des intérêts de carrière. Les choix individuels concernant les positions électives priment sur tout et confortent les stratégies d’appareil.

Rémy Lefebvre.

Le Monde diplomatique

L'espérance de vie diminue aux Etats-Unis

Non, l'espérance de vie n'augmente pas de façon continue dans les pays occidentaux: aux Etats-Unis, pour la première fois depuis des décennies, l'espérance de vie à la naissance a diminué, selon une étude parue jeudi 9 décembre.

L'espérance de vie d'un Américain né en 2008 est de 77,8 ans en moyenne, soit un mois de moins que pour les personnes nées en 2007. Et sans discrimination sexuelle: "l'espérance de vie pour les hommes comme pour les femmes a décru d'un dixième d'année", soit 36,5 jours, affirme une étude des National Vital Statistics Reports qui dépendent des Centres de contrôle des maladies (CDC).

De 1976 à 2008, l'espérance de vie des Américains a "généralement été en augmentation", note le rapport.

En 2008, l'espérance de vie moyenne pour un homme aux Etats-Unis est donc passée de 75,4 ans à 75,3 ans et pour les femmes de 80,4 ans à 80,3 ans.



Les noirs vivent moins longtemps

Les hommes noirs, qui généralement ont presque cinq ans d'écart d'espérance de vie en leur défaveur avec les blancs, ont atteint en 2008 un record, améliorant leur longévité de quelque deux mois à 70,2 ans contre 70 ans en 2007.

Par Etat, c'est à Hawaii que l'on peut espérer vivre le plus longtemps tandis que c'est en Virginie Occidentale (est), également un des Etats au plus fort taux d'obésité, que le taux de mortalité est le plus fort.

Au rang des quinze premières causes de mortalité figurent en tête les maladies du cœur, les tumeurs cancéreuses, les maladies respiratoires et les accidents cardio-vasculaires. La maladie d'Alzheimer arrive en 6e position, suivie par les diabètes au 7e rang et les suicides au 11e.

(Nouvelobs.com)

Ségolène Royal à Venise en plein mouvement social

lundi 20 décembre 2010

F'Hiver Party #1 à Oloron le 22 Dec à 19h !

Les concerts seront sous chapiteau Chauffé !

vendredi 17 décembre 2010

REVEillons NOUS à Ance le 31 Dec !

Cliquer sur l'image pour l'aggrandir

Amener (si possible):
-Ce que vous êtes…
-De quoi partager un bout de Sucré et/ou Salé et pourquoi pas une bouteille pour fêter ça !
-Une bûche de bois (pour la cheminée)
-Une grappe de raisin pour fêter le Jour de l’ANCE
-De quoi partager une d’Ance, une chanson, des photos, quelques mots, un coup de cœur, un cri de rage, des larmes de vie, un fou-rire, des mémoires en marche, des libertés à venir, des chemins d’utopie…

NB : Libre Participation pour le groupe.

Soirée Ouverte à tous et à toute Heure….

Un Pour Tous et Tous Barrés !!

mercredi 15 décembre 2010

Paroles d'Ecolos...RDV Samedi à la Petite Librairie !

Lors de la 15ème édition du salon bio Asphodèle de Pau (11/12/2010), les éditions associatives Astobelarra - Le Grand Chardon ont présenté leur dernier né : "Paroles d'écolos, à l'attention de l'équipage du vaisseau spatial Terre", 40 auteurs pour l'écologie. Dans cette vidéo, 10 d'entre eux (Nicolas Loustalot, Beñat Picabea, Pierre Gastereguy, Stéphan Carbonnaux, André Cazetien, Beb Kabahn, Alain Caudine, Daniel Labeyrie, Jean-Yves Deyris et Eric Pétetin) parlent de leur participation à ce nouvel ouvrage de la collection Humeurs & Témoignages...


Astobelarra - Paroles d'écolos, le teaser
envoyé par ZolZtiZz. - Découvrez plus de vidéos créatives.
Pour ceux qui n'étaient pas présents, sachez que la presse était apparemment trop occupée de fêter l'ouverture de l'A65 en consacrant notamment pour Sud-Ouest, un supplément gratuit de 30 pages le 14 décembre, et pareil pour la République, 30 pages de propagande signées par le Conseil Régional, la CCI et Aliénor retranscris avec fidélité par des journalistes aux ordres. Seul le magazine Vent d'Oc était présent et relaiera d'ailleurs un texte de l'ouvrage dans le prochain magazine qui paraitra en janvier 2011.

Mais la bataille continue et nous présenterons le livre de nouveau devant la presse locale, à 10 h à Mauléon Licharre, dans le cadre du salon de Noël, place des allées. Et l'après-midi de 15 h à 19 h à la petite librairie d'Oloron Sainte Marie.Evidemment, votre présence est recommandée pour la réussite de cette journée et si vous pouviez être présent à l'un de ces rendez-vous ce serait formidable.

mardi 14 décembre 2010

L'affaire COCA COLA





La France compte pas moins de 2,2 millions de millionnaires

Voilà une statistique qui fait chaud au cœur alors que démarre une journée d'action contre la réforme des retraites : la France est riche. Ou plutôt, la France compte beaucoup de riches : un millionnaire sur onze (en dollars) dans le monde est Français. La France serait même le troisième pays au monde par le nombre de millionnaires, alors qu'elle n'est « que » la sixième ou septième puissance économique mondiale.

L'annonce tombe à pic, et on ne peut pas soupçonner l'institut de recherche du Crédit suisse, à l'origine de ce rapport annuel sur la richesse mondiale, d'avoir fait exprès de rendre publique son étude cette semaine pour encourager tous ceux qui pensent qu'il suffirait de « prendre aux riches » pour rétablir les comptes de la nation, et singulièrement ceux de la retraite.

La France, selon cette étude, compte pas moins de 2,2 millions de millionnaires, soit 9% du total mondial : c'est moins que les Etats-Unis et le Japon, mais plus que les autres pays d'Europe. La France a le quart des riches d'Europe, et dépasse, dans un ordre plutôt surprenant, Italie, Grande-Bretagne, Allemagne, ce qui ne correspond pas à la richesse nationale globale ni à l'ordre du PIB par habitant du continent qui mettrait plutôt l'Allemagne en tête.

Elle est, de surcroît, toujours loin devant la Chine qui croît vite mais ne compte « que » 3% des millionnaires du monde alors qu'elle est devenue la deuxième puissance économique globale et compte 20% de la population mondiale.

La semaine dernière, l'Insee, pas le Crédit suisse (chacun son boulot), avait publié une autre statistique éclairante sur l'état de la France : celle du nombre de pauvres, qui s'élève à 8 millions. Selon cette étude, pas moins de 13% de la population française dispose de moins de 949 euros par mois pour vivre. La moitié des Français bénéficie de moins de 19 000 euros par an.

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Volem rien foutre al païs de Pierre Carles

Économistes atterrés: Frédéric Lordon


Économistes atterrés: Frédéric Lordon
envoyé par BTrenaissance. - L'info internationale vidéo.

Le vendredi 9 avril 2010, Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de Gauche était invité au Centre de Formation des Journalistes à Paris (CFJ-CFPJ)

mardi 16 novembre 2010

DSK, une bulle politique par Jean-Pierre Dupuy

Jean-Pierre Dupuy, professeur de philosophie économique, sociale et politique à l'Ecole polytechnique. Membre de l'Académie des technologies.


La société française s'est trouvé un Sauveur, s'il faut en croire les sondages et les dires d'une armée de chroniqueurs. Ce Dieu caché présente pourtant des traits assez médiocres. Il est intéressant d'analyser ce cas, car il nous éclaire sur les rouages de la démocratie d'opinion. Un sondage IFOP du mois de juin, réalisé auprès d'un échantillon de sympathisants du Parti socialiste (PS), a produit des résultats étonnants.

Il s'agissait de comparer Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn ("DSK") selon quelques critères. Plus des deux tiers des sondés ont jugé que Martine Aubry l'emportait sur son partenaire-rival en ce qui concerne l'honnêteté, la fidélité aux valeurs de la gauche et la détermination à "changer les choses" ; mais presque les deux tiers des sondés ont jugé que DSK avait, davantage que sa partenaire-rivale, "l'étoffe d'un président de la République".

La question de ce qui fait d'un homme ou d'une femme politique un "présidentiable" est ainsi brutalement posée. Ecartons l'idée que l'honnêteté et la fidélité à ses engagements seraient un passif, et inversement. La question est plutôt : qu'est-ce qui fait que le caractère présidentiable se conserve malgré de mauvais scores sur des valeurs aussi essentielles ?

En économie, l'écart entre la valeur marchande d'un bien, appréciée par son prix, et sa valeur intrinsèque s'appelle une bulle. Le phénomène "DSK" serait-il une bulle ? L'interrogation est plaisante, s'agissant d'un économiste, qui, au moment de prendre les rênes du Fonds monétaire international (FMI), déclarait, en octobre 2007 : "La crise financière ne devrait pas avoir d'effet dramatique sur la croissance mondiale. La situation est maintenant sous contrôle." Qu'il ait passé son examen de passage avec succès s'explique sans doute par le fait que ses juges étaient encore plus aveugles que lui sur l'existence d'une bulle fantastique qui allait tout détruire en explosant.

On se récriera, puisqu'on lit partout que DSK est un être "supérieurement intelligent", un économiste hors pair qui a déjà sauvé l'euro et l'Europe, qu'il est en marche pour "refonder" le capitalisme mondialisé, et qu'il est donc le mieux placé pour "sauver la France". Cette enflure, nourrie jusqu'à la nausée par des chroniqueurs qu'on croirait avoir été engagés comme fonctionnaires chez DSK, a quelque chose d'obscène. Quel manque de discernement de confondre l'intelligence et le brillant de celui qui en impose !

Qu'en est-il de l'économiste ? Il y a plusieurs manières de l'être. L'économiste théoricien d'abord, que DSK n'a jamais été, à en juger par la liste de ses publications dans les revues qui comptent. Il détonne par rapport à des Ben Bernanke, des Larry Summers et bien d'autres, qui, quoi qu'on pense de leurs politiques, tentent de faire passer dans leurs actes le fruit de leurs travaux. Le technicien de l'économie, alors ? Tout jugement, ici, est discutable car la pratique reflète, en général, des choix politiques et idéologiques fondamentaux, forcément ouverts au débat. DSK a-t-il eu raison de concevoir les 35 heures, de choisir, lorsqu'il était ministre des finances, de ne pas réduire les déficits et la dette publique et, comme patron du FMI, d'étrangler la Grèce pour mieux la sauver ?

Je ne me prononcerai pas là-dessus. Je me contenterai de pointer l'écart abyssal entre les jugements portés sur son action en France et à l'étranger - et, singulièrement, dans la presse de gauche anglaise et américaine. Celle-ci se déchaîne contre l'action du FMI. Quelques titres d'articles évocateurs : "Les avis du FMI sont-ils meilleurs que ceux d'un ivrogne dans la rue ?" (Dean Baker, codirecteur du Center for Economic and Policy Research à Washington, dans le Guardian du 29 juin) : la réponse est non et, au moins, ces derniers sont-ils honnêtes ; "Des cinglés aux commandes" (Paul Krugman, Prix Nobel d'économie, dans le New York Times du 7 juin) ; j'en passe et des meilleures.

Mark Weisbrot, président du Just Foreign Policy à Washington, décortique l'étouffement délibéré de la Lettonie par le FMI. Le schéma est simple : ce pays ne peut pas dévaluer car sa monnaie est accrochée à l'euro. Pour l'aider à retrouver sa compétitivité sur le marché mondial, il faut donc le faire entrer en déflation afin que, les salaires s'effondrant, la dévaluation se fasse en termes réels.

La crise de solvabilité de la Grèce : le FMI a écarté toute solution en termes de restructuration de la dette parce qu'elle aurait coûté trop cher aux banques créditrices, surtout européennes. On gratifie ceux-là mêmes, qui, par leurs paris irresponsables, ont privé des millions de gens de leur travail et de leur domicile en enfonçant encore plus le poignard dans la plaie.



Chose remarquable quand on vit en France : DSK est le plus souvent épargné par ces critiques. C'est que, la plupart du temps, on ne cite même pas son nom, sinon en passant. On juge en effet que les véritables décideurs du FMI sont les ministres des finances des pays riches, le Trésor américain en tête, où grouillent d'anciens employés de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs.

Une fois, cependant, DSK a fait l'objet d'une accusation gravissime : sa politique, ou plutôt sa rhétorique, s'expliquerait par le désir de faire les gros titres dans son pays d'origine (New York Times du 11 mai). L'auteur de l'article s'appuie sur l'économiste de Berkeley Barry Eichengreen, un ancien du Fonds, et semble trouver évident que c'est en séduisant les banques plutôt que le "peuple de gauche" que DSK arrivera à ses fins électoralistes.

DSK est-il le sauveur du capitalisme mondialisé ou bien le chef impuissant d'un organisme malfaisant ?

Une question préjudicielle se pose. A supposer même que DSK fût un bon économiste, est-ce d'un économiste que la France a besoin ? C'est l'économie qui empoisonne la société et on appelle des économistes à son chevet ? Il faudrait un Molière pour faire rire du ridicule de cette conclusion. Le capitalisme a besoin de croire qu'un horizon de développement indéfini s'offre à son regard - ce qu'on appelle la "croissance". Or, il commence à douter que ce soit possible.

Les capitalistes ont beau avoir des oeillères, obsédés qu'ils sont par le profit à court terme, ils n'ignorent pas l'inquiétude que manifestent les peuples riches au sujet de leur avenir. Les menaces climatiques, énergétiques, atomiques et technologiques travaillent les esprits et métamorphosent des consommateurs passifs en citoyens qui s'interrogent : à quoi bon continuer sur le même chemin s'il nous mène à l'abîme ?

Ce doute n'est pas un problème que les techniciens des finances puissent résoudre. Les Trissotin de la macroéconomie, les Diafoirus du "retour à la croissance" n'ont pas encore compris que la question n'est pas de leur ressort. La civilisation matérielle étouffe de ses excès, c'est un problème anthropologique. Pragmatiques, les capitalistes se ruent sur les pays "émergents" au nom de la lutte contre la pauvreté. Cette moralisation de la quête éperdue de profit est indigne. Si les "miracles" brésilien et chinois se prolongent, nous sombrons tous ensemble.

Si vraiment la France a besoin d'un chef, seul quelqu'un qui voit tout cela clairement pourra jouer ce rôle. Que le futur président ait une culture économique de base, cela est nécessaire. Que ce soit un économiste : non, merci !

La bulle DSK s'est formée comme se forment toutes les bulles. L'ignorance et la manipulation ont joué leur rôle, mais aussi la mécanique spéculaire du désir et de la fascination. On prête à Pierre Mendès France la réflexion qu'une démocratie moderne n'est possible que si tout le monde accède au savoir économique. Nous en sommes loin et c'est pour cela qu'on peut prêter à un économiste qui n'en est pas vraiment un, et qui doit se taire pour raisons statutaires, un savoir fabuleux. Son mutisme même est le signe qu'il détient un secret sur notre destin. Il suffirait de lire la presse étrangère pour comprendre que le secret, c'est qu'il n'y a pas de secret.

Si notre homme est expert en quelque chose, c'est dans l'art de manipuler les machines désirantes. Je ne fais pas allusion aux frasques, réelles ou supposées, de l'intéressé, qui ne nous regardent pas. Le désir est "panurgique", il le sait. Des désirs qui s'imitent deviennent rivaux. Tout l'art de celui qui veut se faire idole est de transformer le caractère "rivalitaire" du désir en sacre unanime.

Deux femmes qui se disputent le même homme sont prêtes à s'écharper. Si elles sont des centaines, la concurrence laisse place à l'honneur du partage. Une fois constitué, le pôle fascinant le devient plus encore, selon un mécanisme d'autorenforcement quasi tautologique. Il peut dire : "Je suis Celui qui suis". Un chroniqueur exhortait récemment ses lecteurs à voter DSK parce qu'il allait gagner !

Le philosophe allemand Max Scheler, fondateur de l'anthropologie philosophique, disait : "L'homme possède un Dieu ou une idole." A défaut de Dieu, les peuples ont les idoles qu'ils méritent.

Jean-Pierre Dupuy a notamment publié Pour un catastrophisme éclairé (Seuil, 2002), Retour de Tchernobyl. Journal d'un homme en colère (Seuil, 2006), La Marque du sacré (Carnets Nord, 2009).

Le Monde (Point de vue)

samedi 13 novembre 2010

Nicolas Domenach parle de Jean-Luc Mélenchon chez Drucker

Nicolas Domenach évoque la carrière de Jean-Luc Mélenchon chez Michel Drucker.

C'était un être plein dans ce qu'il faisait, complètement voué à sa passion politique et au peuple.
Il avait dès cette époque là au fond une idée du peuple, un amour pour le peuple, qui l'a beaucoup fait souffrir d'une certaine façon parce qu'il n'était pas partagé par les autres qu'il a pu rencontrer au sein du Parti Socialiste ensuite.
Parce que c'est là où je l'ai revu plus tard, quand il a fait ses classes au Parti Socialiste et qu'il était blessé par ce monde qui le rejetait, ce monde des élites roses, et qui n'accordait pas à son personnage et aux idées de l'importance.


- "Les élites roses appartenaient au gouvernement Jospin ?"

Oui c'est tout ce monde là qui était fait pour le pouvoir, ce monde des belles écoles, des intelligents, des "belles personnes" comme il disait déjà. Qui étaient doués pour le pouvoir, se partageaient le pouvoir entre eux et qui le regardaient de haut. Je me souviens de Mélenchon sortant d'un bureau national du Parti Socialiste, dirigé par François Hollande, il était vraiment meurtri par le niveau des discussions, d'abord, par le niveau intellectuel, ces types c'étaient des rase-motte, et ensuite par le fait que ces gens ne pensaient jamais au peuple, ne parlaient jamais du peuple.

- "Il était mal à l'aise"

Oui, il était très mal à l'aise du mépris que ce joli monde avait pour les idées, pour le peuple et pour lui.



Jean-Luc Mélenchon à Vivement Dimanche le 7/11/2010
envoyé par lepartidegauche. - L'actualité du moment en vidéo.

jeudi 14 octobre 2010

Appel de l’AG des grévistes du 12 octobre réunis à Pau

La centaine de personnes présentes à l’AG du 12 octobre dernier appellent :

1- les salariés, chômeurs, paysans, étudiants et tous ceux touchés par la réforme des retraites à organiser des assemblées générales sur leurs lieux de travail et dans leurs villes et villages pour voter le principe de la grève générale jusqu'au retrait total de la réforme.

2- à nous rejoindre samedi 16 octobre à Pau lors de la manifestation place Verdun, sur le terrain de pétanque, derrière la banderole « Grève Générale » sans étiquette de syndicat ou parti

3- à participer à la grande AG qui se tiendra place Verdun, sur le terrain de pétanque, avec les décisions issues de leurs AGs pour le vote sur la grève générale en espérant qu’elle devienne internationale

Que tous ceux qui se retrouvent dans cet appel le diffusent aussi largement que possible.

mardi 5 octobre 2010

Pierre Carles : Fin de concession !









Edito
Pierre Carles est de retour pour dénoncer les impostures médiatiques grâce à ce nouveau documentaire qui fait suite aux fameux "Pas vu pas pris" et "Enfin pris?". Dernier chapitre d’une trilogie, ce film a des difficultés à trouver un financement à cause des contenus brûlants qu’il met en avant. Découvrez les services liés au projet et comment recevoir vos DVD dans la fiche gains et services. Soutenez ce projet unique d’investigation qui n'a pas sa langue dans sa poche, mais vite car le temps presse!

Synopsis
Reprenant son bâton de pèlerin de critique des médias, Pierre Carles (Pas vu pas pris, Enfin pris?) repart au contact des journalistes-vedettes français pour amener ceux-ci à admettre leurs mensonges, à reconnaître leurs compromissions, à avouer qu’ils censurent ou s’autocensurent. Mais au fur et à mesure que Carles tente de régler son compte aux dinosaures du PAF (Mougeotte, Elkabbach, Cavada, Villeneuve…) et de démasquer les nouveaux faux impertinents du petit écran (Audrey Pulvar, David Pujadas, Franz Olivier Giesbert...), l’ex chevalier blanc de la télévision en vient à se poser des questions sur son rôle de justicier du petit écran, se met à douter sérieusement de son travail... Entouré de ses fidèles complices, il finira par retrouver une partie de son fighting spirit , et, par la même occasion , les moyens de railler les puissants ou leurs « laquais » en poste sur le petit écran.

Plus d'infos

vendredi 1 octobre 2010

Les dix stratégies de manipulation des masses par Noam Chomsky

1/ La stratégie de la distraction

Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, gr...âce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions

Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

3/ La stratégie de la dégradation

Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

4/ La stratégie du différé

Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge

La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion

Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise

Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité


Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

9/ Remplacer la révolte par la culpabilité

Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…

10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes

Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

vendredi 24 septembre 2010

Jacques Généreux "Les déficits sont fabriqués politiquement"

Jacques Généreux est un économiste français. Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, titulaire d'un diplôme d'études approfondies (DEA) d'économie à l'IEP de Paris, docteur de troisième cycle en sciences économiques à l'IEP de Paris.

Il est en outre secrétaire national à l'économie du Parti de Gauche, aux côtés de Jean-Luc Mélenchon.

mardi 14 septembre 2010

Retraites : Communiqué de l'intersyndicale et prochains RDV dans le 64...

Communiqué commun de l'Intersyndicale
CFDT – CFTC – CFE-CGC –CGT – FO – FSU – SOLIDAIRES – UNSA des Pyrénées Atlantiques.


Fortes de la réussite exceptionnelle du 7 Septembre, les organisations syndicales des Pyrénées Atlantiques considèrent que les annonces du Président de la République, qui se voulaient une réponse aux mobilisations, ne modifient pas le caractère injuste et inacceptable de la réforme proposée.

Réunies le 9 Septembre 2010, elles décident de poursuivre et d'amplifier le processus de mobilisation pour obtenir des mesures justes et efficaces afin d'assurer la pérennité du système de retraites par répartition.

Elles demandent au Gouvernement de renoncer à son projet de loi.

Elles appellent les salariés à manifester le 15 Septembre à Pau, à Bayonne et à Oloron, devant les permanences politiques et quelques lieux de vie des Députés et Sénateurs de la Majorité Gouvernementale.

Elles appellent les syndicats des Pyrénées Atlantiques de toutes les entreprises, établissements et administrations à se rencontrer et à tenir des Assemblées Générales intersyndicales pour préparer le 23 Septembre mais aussi pour décider des suites à y donner.

Le 23 Septembre sera une nouvelle étape de mobilisation, de grève, de manifestation pour gagner sur le dossier des retraites
Bayonne, le 10 Septembre 2010

LES ORGANISATIONS SYNDICALES CGT, CFDT, CGC, FO, CFTC, SOLIDAIRES, UNSA, FSU et le Collectif Citoyens d’OLORON, APPELLENT LES SALARIES A UN RASSEMBLEMENT
Le MERCREDI 15 SEPTEMBRE à 17h 30 devant la Sous-préfecture d’OLORON ST MARIE

samedi 11 septembre 2010

Parole d'écolos : la souscription démarre...

Il a quelques mois, les éditions associatives Astobelarra / Le Grand Chardon lançaient un appel à textes aux amoureux de la nature afin qu’ils participent à l’édition du livre « Paroles d’écolos ».

Ce projet a immédiatement entrainé l’adhésion de nombreuses personnes : des auteurs confirmés et d’autres qui n’avaient jamais écrit jusqu’à présent. Certains ne se sont jamais posés la question de savoir s’ils étaient écolos, mais, pour la circonstance, ont fait vibrer en eux une corde sensible.

Pour le Grand Chardon, l’objectif est double : ouvrir une tribune libre afin de remettre l’Humain dans la Nature et la Nature dans l’Humain et, en même temps, poursuivre financièrement son œuvre littéraire, associative et militante.

Tous les auteurs publiés dans cet ouvrage ont accepté de céder leurs droits aux éditions Le Grand Chardon. Sans eux, ce livre n’existerait pas.

Vous pouvez également participer à ce beau projet collectif et le soutenir grâce au bon de souscription .

LES AUTEURS

Christian Laborde - Babel - Pierre Gastereguy - Yves Frémion - Nicolas Loustalot - Fred Vargas - Yves Cochet - Roland de Miller - Gérard Charollois - Marcel Saule - Jean Yves Deyris - Joana Irigaray - Laurence Goyeneche - André Cazetien - Maria Portugal - Henriette Charbonneau - François Terrasson - Bernard Charbonneau - Robert Hainard - Daniel Labeyrie - Marc Large - Roger Deschacht - Beb Kabahn & Fred Mirande - Alain Caudine - Arlette Zilberg - Jenofa Cuisset - Louis Espinassous - Roger Lapassade - Julos Beaucarne - Beñat Picabea - Stephan Carbonnaux - Michel Druez – Coline Serreau – Jean-Pierre Petit-Gras – Kolova - Olivier Eudes – Michel Vigneau

-->TELECHARGER LA SOUSCRIPTION AU FORMAT PDF<--

(300 pages – Format 15,8 / 24 cms)

Un tarif spécial souscription est proposé au prix de 18 € l’unité. Tarif valable jusqu’au 1er décembre 2010, date de parution du livre, qui sera vendu en librairie au prix de 20 €

Expédition : Frais d'envoi 3 € (1 € par livre supplémentaire)
Vous pouvez adhérer à l’association et verser 5 € ou plus
Règlement par chèque à l’ordre de « Le Grand Chardon - Astobelarra » à adresser à :
à Le Grand Chardon / Astobelarra Maison Pastou F-64130 Moncayollle
(Le chèque ne sera déposé en banque qu’après l’expédition du livre début décembre 2010) Tel : 05 59 59 28 32 81

Site Internet des Editions Le Grand Chardon / Astobelarra
Site du Blog Paroles d'écolos

mardi 31 août 2010

Rassemblement le 4 Septembre à 11h devant la sous préfecture d'Oloron pour la défense des libertés et de la Démocratie



Les plus hautes autorités de l’Etat ont fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population : Roms et Gens du voyage accusés comme les étrangers d’être des fauteurs de troubles, Français d’origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d’être déchus de leur nationalité, parents d’enfants
délinquants, etc.


Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d’une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale.

Ce qui est à l’oeuvre dans cette démarche ne s’inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d’assurer la sûreté républicaine.
Le nécessaire respect de l’ordre public n’a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires, ni pour
instituer des peines de prison automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal, à l’indépendance de la justice et à l’individualisation des
peines.

La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République.
Notre conscience nous interdit de nous taire et de laisser faire ce qui conduit à mettre en péril la paix civile.

NB : la liste des Organisations signataires est consultable sur le site ci-dessous.
Signer et faites signer cet appel : http://nonalapolitiquedupilori.org

vendredi 27 août 2010

Le grand bon en arrière, ou comment l'ordre libéral s'est imposé au monde, par Serge Halimi

« Le grand bond en arrière » néolibéral, que les riches et puissants savourent comme une douce revanche, n’est pas tombé du ciel. Serge Halimi relate le travail patient, certes, mais bien rémunéré de ces « évangélistes du marché », depuis les petites réunions discrètes au lendemain du krach de 29 jusqu’à la tonitruante outrecuidance dont ils nous abreuvent aujourd’hui dans les médias complaisants. Un humour facétieux et un imposant appareil de notes rendent la lecture de ce livre aussi délicieuse qu’instructive.


Serge Halimi sur le libéralisme [1/3]
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mercredi 9 juin 2010

Rencontre "l'Appel des Appels" à l'Anti-mites


Dans le cadre des Mardi de l’insolite, "l'Anti-mites expose "et le collectif FMR vous invitent à une rencontre échange autour de l’Appel des appels :

le Vendredi 11 Juin à 19h à l’Anti-mites à Précilhon
(à la sortie d’Oloron sur la route de Pau)

Avec la participation de Sophie Legrain, militante de l’appel des appels et membre du comité local de Lilles et de Marie Jean Sauret, psychanalyste, professeur de psychopathologie clinique à l’Université de Toulouse Le Mirail et contributeur au livre « L’appel des appels »

Les intervenants reviendront sur l’origine, la démarche et la charte de l’Appel des appels et feront part d’expériences concrètes menées par des comités locaux.

La rencontre sera suivie d’un Pot éthique Poétique avec les mots de Nicolas Loustalot et d’un Pique Nique Partagé où chacun pourra apporter de quoi nourrir ce moment d’échange et de convivialité…

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L’appel des appels…

Nous professionnels et usagers du soin, du travail social, de l’insertion, de l’éducation, de la justice, de l’information et de la culture, voyons bien que la souffrance sociale ne cesse de s’accroître. Nous voyons bien aussi que le pouvoir actuel défait et recompose tous les secteurs professionnels touchant à l’humain. L’Appel des Appels, lancé en décembre 2008, réunit tous ceux qui refusent et résistent à cette mise en faillite de l’humain.

Demain, lorsque la normalisation des conduites et des métiers régnera définitivement, il sera trop tard. Soin, éducation, recherche, justice seront formatés par la politique du chiffre et la concurrence de tous contre tous. Il ne restera plus à l’information, à l’art et à la culture qu’à se faire les accessoires d’une fabrique de l’opinion pour un citoyen consommateur.

Face à de prétendues réformes aux conséquences désastreuses, les contributeurs, psychanalystes, enseignants, médecins, psychologues, chercheurs, artistes, journalistes, magistrats, dressent l’état des lieux depuis leur cœur de métier et combattent la course à la performance qui exige leur soumission et augure d’une forme nouvelle de barbarie.

L’Appel des appels prône le rassemblement des forces sociales et culturelles. Il invite à parler d’une seule voix pour s’opposer à la transformation de l’État en entreprise, au saccage des services publics et à la destruction des valeurs de solidarité humaine, de liberté intellectuelle et de justice sociale. Il témoigne qu’un futur est possible pour « l’humanité dans l’homme ».

Il est encore temps d’agir. L’insurrection des consciences est là, partout, diffuse, grosse de colère et de chagrin. La résistance de ces milliers de professionnels et de citoyens qui ont répondu à L’Appel des appels touche nos sociétés normalisées en un point stratégique. En refusant de devenir les agents du contrôle social des individus et des populations, en refusant de se transformer en gentils accompagnateurs de ce nouveau capitalisme, nous appelons à reconquérir l’espace démocratique de la parole et de la responsabilité.

----------------------------------------------------------------------------------L'Anti-Mites
Le Gabarn - Route de Pau
Précilhon 64400 Oloron France
Tél. 0033 (0)5 59 39 55 78
Fax 0033 (0)5 59 36 01 37
Email: delloule@club-internet.fr
Web: www.anti-mites.com

mercredi 19 mai 2010

mercredi 14 avril 2010

Empire Sarkozy Qui possède les médias en France ?

« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »

article 19 de la Déclaration des droits de l’homme de 1948


« Le principe de la liberté de la presse n’est pas moins essentiel, n’est pas moins sacré que le principe du suffrage universel. Ce sont les deux côtés du même fait. Ces deux principes s’appellent et se complètent réciproquement. La liberté de la presse à côté du suffrage universel, c’est la pensée de tous éclairant le gouvernement de tous. Attenter à l’une, c’est attenter à l’autre. »

Victor Hugo



On reconnaît un régime totalitaire par le fait que les médias soient contrôlés par le pouvoir politique. Les révoltes sociales et populaires comme celle d’Oaxaca au Mexique en 2006 passent systématiquement par la prise de contrôle d’un média audio-visuel. Cela illustre à quel point la maîtrise de l’information est fondamentale pour asseoir son pouvoir, a fortiori à l’encontre ou l’insu de la population, ou pour lutter contre une éventuelle tentative de désinformation. Ne dit-on pas également que le premier perdant d’une guerre est la vérité ? Les médias sont donc essentiels à la démocratie, peut-être plus encore que les autres pouvoirs. Ils en sont également le baromètre. Et les dirigeants de grands médias sont les personnes parmi les plus puissantes qui soient.


Qui possède les médias ?

Les médias sont très nombreux. Bouquets de chaînes de télévision, magazines spécialisés sur tous les thèmes, stations de radio… sans oublier le labyrinthe d’Internet que nous ne développerons pas, car n’ayant pas atteint encore la puissance et la visibilité des autres supports. Le réflexe naturel serait d’imaginer derrière cette multitude de marques, de chaînes, une diversité et une pluralité souhaitables. Mais l’effet est trompeur. Derrière ce nombre pléthorique, paradoxalement il y a peu de personnes, et même de moins en moins.

Arnaud Lagardère, ami intime de l’actuel chef d’état, qualifié de « mon frère » par ce dernier, possède* les éditions Hachette, Fayard, Grasset, Hatier, Hazan, Le Masque, Marabout, Pluriel, Stock, Le Livre de Poche, Larousse, Armand Colin, Dalloz et Dunod ; les magasins Relay, et Virgin ; les titres de presse Paris-Match, Elle magazine, le Journal du Dimanche, La Provence, Nice-Matin ; les stations radio Europe1, Europe 2, RFM ; les chaînes de télévision Canal J, MCM, Mezzo, Tiji, Match TV, la chaîne météo, CanalSatellite, Planète, Planète Future, Planète Thalassa, Canal Jimmy, Season, CinéCinéma, AlloCinéInfo et EuroChannel ; entre autres.
Groupe de l’industrie aéronautique, gros client de marchés publics. Chiffre d’affaires en 2008 : 8,2 milliards d’€.

Martin Bouygues (ami intime de l’actuel chef d’état, parrain d’un de ses fils) et sa famille possèdent* les chaînes de télévision TF1, LCI, Odyssée, Eurosport, Histoire, UshuaïaTV, S Star, Cinétoile, Cinéstar, Télétoon, Infosport, Série Club, TF6, TV Breizh ; les sociétés de production de films : Téléma, Film Par Film, TF1 Film Production, les sociétés de distribution de films : TFM, la société d’édition vidéo : TF1 Vidéo, les magazines Tfou Mag, Star Academy, et pour la presse écrite quotidienne gratuite : Métro.
Groupe de bâtiment et travaux publics, gros client de marchés publics. Chiffre d’affaires en 2008 : 32,7 milliards d’€.

Serge Dassault, proche de l’actuel chef d’état, et sa famille possèdent* Le Figaro, L’Express, le Figaro Magazine et Valeurs Actuelles.
Sénateur, avionneur et marchand d’armes, gros client de marchés publics. Chiffre d’affaires groupe en 2007 : 21 milliards d’€ (selon wikipédia, à vérifier).

Avec ces 3 personnes nous avons listé notamment le 1er éditeur de France, le 2ème libraire de France, le 1er quotidien de France, la 1ère chaîne de télévision de France si ce n’est d’Europe. Dans ce pays, la plus grande partie des médias est donc détenue par cinq empires financiers : Bouygues, Dassault, Lagardère, Bertelsmann (groupe RTL, M6), Vivendi-Universal (canal+, SFR).

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samedi 10 avril 2010

"Moi, Claude Dilain, maire de Clichy-sous-Bois, j'ai honte"

"Lundi 29 mars 2010, nouvelle semaine banale à Clichy-sous-Bois, ville dont je suis le maire depuis 1995. Avec Xavier Lemoine, le maire de Montfermeil, la ville voisine, nous accueillons une délégation de parlementaires dans le cadre d'une "mission d'évaluation des politiques publiques dans les quartiers en difficulté". Démarche logique : notre territoire, parmi les plus pauvres de France, est éligible à tous les dispositifs mis en place depuis des dizaines d'années. Il incarne la "politique de la ville", une des politiques publiques les plus évaluées, les plus remises en question aussi, sans doute parce qu'elle n'a pas réussi, seule, à enrayer la ghettoïsation de nos quartiers.

Lors de cette journée, je veux faire connaître la réalité méconnue de Clichy-sous-Bois, commune enclavée à 15 km de Paris. Je souhaite aussi que les dizaines de personnes qui s'investissent au quotidien dans les associations, dans les écoles ou dans l'immense projet de rénovation urbaine puissent témoigner. Enfin, je souhaite faire passer un message essentiel : la politique de la ville, si elle n'est pas défendue au plus haut niveau de l'Etat par un premier ministre capable de mobiliser tous les ministères, ne peut résoudre les problèmes des banlieues les plus difficiles, quelle que soit la volonté affichée par les ministres ou secrétaires d'Etat successifs.

9 heures. Les parlementaires sont à peine arrivés que je suis alerté par une élue municipale, habitante du quartier du Chêne-Pointu : un local technique, squatté par des jeunes, a brûlé à "Mermoz", l'une des barres de cette immense copropriété dégradée du centre-ville. Le feu a été assez vite circonscrit par les pompiers mais les fumées toxiques ont eu le temps de progresser jusqu'au 10e étage. Par miracle, il n'y a pas eu de victimes graves. Je quitte les parlementaires et me rends sur place. Je découvre un hall dévasté. Jusqu'au dernier étage, la cage d'escalier est noire de suie et dans l'obscurité, les câbles électriques ayant brûlé. Nous montons les étages à la lumière de nos téléphones portables et briquets. Inutile de dire que nous ne prenons pas l'ascenseur puisqu'il est en panne depuis des mois, comme la plupart des ascenseurs de cette copropriété de 1 500 logements.

Au 4e étage, nous visitons le logement d'un "marchand de sommeil". Nous y rencontrons trois familles dans un trois-pièces dans un état effarant. L'un des enfants est hospitalisé avec sa maman. Les familles, africaines, avec enfants en bas âge, paient 420 € de loyer par mois pour une chambre de 10-15 m2. La famille qui occupe le salon paie 700 € par mois. Le business du sommeil est rentable. Le père, en situation régulière, travaille en France depuis onze ans. Il me montre les quelques feuilles volantes, écrites à la main, qui lui servent de reçus pour le paiement de ses loyers. Aucune de ces familles n'a de bail. Elles partagent la cuisine, une salle de bains. Plusieurs fenêtres sont brisées, les murs sont noirs d'humidité.

Cas isolé ? Non. Ce logement vient d'être acheté par un nouveau marchand de sommeil après avoir été mis en vente par l'administrateur judiciaire de la copropriété parce que le propriétaire précédent ne payait plus ses charges. Dans ma commune, ce sont des centaines de logements qui appartiennent ainsi à ces profiteurs de la misère. En toute impunité, ou presque. J'invite les parlementaires, accompagnés du sous-préfet, à venir voir cette réalité. Nous nous retrouvons donc à grimper avec des lampes de poche dans les étages. Nouvelle visite de logement au 4e étage et rencontre hallucinante dans la cage d'escalier, noir complet, avec de nombreux voisins descendus ou montés pour l'occasion, venus crier une nouvelle fois leur désespoir, devant cette arrivée impromptue de représentants de la mairie, de l'Assemblée nationale et de l'Etat...

Des pères et mères de famille que nous connaissons bien à la mairie pour les avoir reçus à maintes reprises pendant l'hiver pour des problèmes récurrents de chauffage collectif et d'ascenseurs. Je sais hélas que nous les reverrons bientôt car ces problèmes ne sont pas résolus à ce jour. Il faudra évidemment y ajouter la cage d'escalier incendiée, qui attendra probablement des mois avant d'être rénovée, à moins que les habitants eux-mêmes ne décident de la repeindre par leurs propres moyens.

Cette scène, dans une cage d'escalier étroite, à la seule lumière des lampes de poche, prend des allures surréalistes. Des personnes arrivent, toujours plus nombreuses, du dessus, du dessous... Dans ce capharnaüm, une femme monte lentement et silencieusement l'escalier, elle est pliée en deux, sous le poids d'un caddie plein, qu'elle porte avec une lanière sur le front. Elle habite au 8e étage. Nous sommes à 15 km de Paris, est-ce possible ? Dehors, une trentaine de jeunes sont venus voir le maire et ces "politiques" qui ne "font rien". Les parlementaires et les policiers qui nous accompagnent ne sont pas très à l'aise. Il faut dire que la semaine dernière un de leurs collègues a reçu, ici même, un projectile sur la tête (dix points de suture).

Les jeunes comparent le Chêne- Pointu aux favelas. En tant qu'élu républicain, je ne peux me résigner à cette comparaison et j'évoque, devant eux, les "plans de sauvegarde" signés en janvier dernier, qui doivent nous permettre enfin de financer les travaux d'urgence et des équipes de travailleurs sociaux chargés d'accompagner les familles, dont 70 % - oui vous avez bien lu : 70 % - vivent en dessous du seuil de pauvreté. Ces explications ne convainquent pas les jeunes. Elles ne me satisfont pas non plus en réalité. Depuis des années, j'alerte les différents ministres compétents, les préfets, le conseil général, le conseil régional, j'ai été jusqu'à l'Elysée pour parler de la situation de ces copropriétés devenues des "bidonvilles verticaux", portes d'entrée en Ile-de-France de nombreuses familles immigrées, de plus en plus précaires, qui viennent se loger à Clichy-sous-Bois faute de trouver un logement social accessible ailleurs.

Les habitants aussi manifestent et crient régulièrement leur colère et leur impuissance à la mairie, à la sous-préfecture. Sans succès. Les travaux promis depuis des mois n'ont toujours pas pu démarrer faute de notification de certaines subventions publiques, toujours en attente. Un autre scandale parmi tant d'autres. Mais je sais surtout que les financements obtenus sont de toute façon largement insuffisants pour trouver une réponse globale. Je sais qu'il nous faudra innover, racheter en masse les logements des marchands de sommeil et ceux des propriétaires qui ne peuvent plus faire face aux charges collectives, mais aussi faire évoluer les législations sur les copropriétés dégradées. Je sais que sans une volonté politique forte, sans un travail étroit de construction avec les partenaires compétents et les habitants de ces copropriétés, toute intervention sera vouée à l'échec et nous resterons dans l'impasse.

La scène que je vous ai décrite n'a, hélas, rien d'exceptionnel et n'a mérité qu'une brève dans les pages locales du Parisien. De même, le policier blessé la semaine dernière au Chêne-Pointu n'a pas mérité de faire partie de l'actualité. De tels événements font partie de notre quotidien et continuent à se produire très régulièrement dans ma commune. Qu'attendons-nous ? De nouvelles émeutes ? Que la "Cocotte-Minute" explose ? Aux dernières élections régionales, le taux de participation aux élections a été très faible à Clichy. Mais comment reprocher aux électeurs clichois de se désintéresser d'élections pour des institutions dont ils se sentent exclus, sur ce territoire abandonné de la République ? J'espère que les députés et représentants de l'Etat, témoins de cette journée ordinaire dans ma ville, seront porteurs de cette réalité au plus haut niveau de l'Etat. Parce qu'aujourd'hui, moi, maire de Clichy-sous-Bois, j'ai honte d'être le représentant impuissant de la République française."

Post-scriptum : une réunion sur le "plan de sauvegarde" du Chêne-Pointu devait avoir lieu vendredi 9 avril. Elle a été annulée au dernier moment, la plupart des représentants institutionnels n'ayant pas pu se rendre disponibles.

Jean-Luc Mélenchon au Centre de Formation des Journalistes

vendredi 2 avril 2010

Semaine du Développement Durable : programme

Des visites, des sorties, des expositions, des événements festifs, la nuit des écolos métrage, des reportage radio, des attentats écolo'poétiques, des jeux sur l'environnement, un Z'Oeuf de Piste, un éco quizz, des actions de ramassage, de sensibilisation au coivoiturage, des actions auprès des scolaires ...

Pendant la Semaine du Développement Durable de nombreux acteurs proposent des animations sur Oloron et le Haut Béarn.
Lire le Programme d'Oloron
Lire le programme du Haut Béarn