vendredi 28 août 2009

La Fête du Bois : ça-ï par ici...


La Fête du Bois
Vendredi 11 & samedi 12 septembre 2009
à Lucq de Béarn (64)


La fête du bois c'est une fête de village avec :
Des visites historiques, des jeux, des ateliers artistiques, un marhé artisanal, des espaces mis en valeur, un snack'éthique et des spectacles

En matinée (10h-12h) :
Ballade, histoire d’arbres : partant du centre de Lucq de Béarn et cheminant dans la nature environnante. Les pauses sont l’occasion d’écouter des contes et légendes du village, ainsi que d’être initié à la connaissance de la flore sauvage.

L’après-midi (14h-17h30) :
-Histoire de la tonnellerie et du charronnage
-Parcours historique du village
-atelier « slam-poésie » (tout public, tous niveaux)
-ateliers de créations artistiques (tout public)
-atelier des jeunes pousses (3 – 6 ans)
-atelier tir sarbacane (tout public)
-Initiation aux Quilles de neuf (club de Monein)
-atelier jonglerie (tout public)

Vend. 11 sept. 09 à 20h30 - halle de la mairie
Conférence des artisans deu Moble Bearnés

Alain Abadie et François Demont, ébénistes locaux et membres fondateurs de l'OMB nous ferons partager leur art.
Accompagnés de Patrick Lussiez, responsable territorial de l'ONF d'Oloron, il s'agira de montrer le lien entre la matière première, le bois et le produit fini, le meuble.

Sam. 12 sept. 09 de 17h30 à 2h - place de l'église

-Arremudis
contes en musique


-Le collectif de l'homme seul avec Bruno Viougeas (slam)
-Brotto (solo accordéon diatonique)
-Troublamours (tarantella gitano guinguette)
-Ba'Al (mystic bal de gasconha)
-Toad (bal trad saturé)

Entrée Tarif Unique : 3,00 €
site ouvert de 9h30 à 2h00
repas, boissons sur place


Site Internet de la Fête du Bois

jeudi 27 août 2009

Retour de vacances...

Jean-Luc Mélenchon rejette l'idée de primaires à gauche

Que pensez-vous de la proposition de nouvelle alliance PS-Verts-MoDem de Vincent Peillon ?

Elle est caractéristique du niveau misérable du débat à gauche en France. Le Parti socialiste est dans un processus d'effondrement opportuniste. Je ne prendrai qu'un exemple, l'élection partielle d'Aix-en-Provence : au premier tour, le PS était allié à une formation centriste qui s'était intitulée Que la droite se lève ; et au second tour, il a été rejoint par une liste UMP dissidente !

Le débat sur l'alliance PS-Verts-MoDem ne se fait sur aucun thème concret ; il est uniquement question de combinaisons politiciennes. J'interpelle tous ces gens : qu'est-ce qu'ils pensent de mes propositions comme le retour à la retraite à 60 ans, la fixation d'un salaire maximum, l'élévation du salaire minimum ? Quelle est leur opinion sur une loi sur la souveraineté industrielle ? Que disent-ils de la relocalisation des entreprises ou de la réduction du commerce international ?



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Faites de l'environnement avec BIE à Oloron


LE SAMEDI 29 AOUT AU PARCOURS DE SANTE DE ST PEE D’OLORON

-Entre 9h et 12h : le challenge BIE
Deux circuits sportifs seront proposés : le parcours « expert » et le parcours « famille ». Le long de ces parcours, les animateurs de BIE mettront à l’épreuve les méninges des candidats : questions, défis et jeux sur le thème de l’environnement. Mais les équipes devront aussi faire preuve de rapidité pour remporter le challenge BIE !
Inscription obligatoire, nombreux lots à gagner.

-Entre 14h et 18h : les activités de découverte
Selon les envies : une balade nature sur la faune et la flore, des jeux sport et environnement, une initiation boussole suivi d’une petite course d’orientation, un grand jeu de l’oie sur l’environnement béarnais. Chaque activité dure environ 1h, ce qui permettra à ceux qui le souhaitent de participer à plusieurs activités.

-A 18h : remise des prix du challenge BIE et apéritif pour terminer cette journée de manière conviviale !

samedi 22 août 2009

Médias: Le meilleur du bidonnage de l'UMP

Après Nadine Morano et son vrai-faux client de l'UMP



Après Luc Chatel et ses vraies-fausses clientes de l'UMP



Voici les vraies-fausses clientes s'extasiant devant les effets "visibles" de la baisse de la TVA dans la restauration






La vie est une comédie, laquelle il n’importe combien elle soit longue, mais qu’elle soit bien jouée.

vendredi 21 août 2009

Tous à Uzeste et en avant l'Amusique !


Une 32e « Hestejada de las arts » intercommunale à la hauteur de sa réputation internationale de manifestivité transartistique, éduc’actrice, responsable et pionnière élitaire pour tous, encore et toujours en état de résistance à tous les chants de sirènes populistes et autres phagocytassions « popuplaires » ou « élitristes ».
Une 32e édition « université d’été aux champs », à l’avant-garde champêtre du débat d’idées philosophique, social et sociétal, d’art et d’esthétique, pour un art de la diffusion de l’art à la pointe de l’exploration expérimentale poïélitique pour le principe de réalité d’une « poétique de la relation » (Edouard Glissant).

PS : ici pas de têtes d’affiche audimatées, ici on affiche sa tête délibérée. Ici pas d’idoles, pas d’idiots, pas de stars, pas de têtards, pas de vedettes, pas de courbettes.
L’exact inverse d’une addition (addiction ?) programmative clientéliste. Un acte cultivant, l’ « avertidivertissement divertisavertissant » pour des publics considérés comme des citoyens – adultes et libres et non pas comme des clients infantilisés et captifs.


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Eloge du voyage désorganisé par Franck Michel

"Le voyage commence là où s'arrêtent nos certitudes..."

Suite à la venue en juin 2009 de Franck Michel à Oloron, dans le cadre des journées du livre sans frontières, voici ici un de ses textes, à la fois accessible et engagé sur l'univers du voyage, et qui reprend presque intégralement la première partie d'un de ses ouvrages, intitulé L'Autre sens du voyage, paru à l'automne 2003, aux éditions Homnisphères (Paris, cf. www.homnispheres.com). Ce petit livre est aujourd'hui épuisé, d'où la volonté de Franck Michel part de le proposer aux lecteurs/internautes. Son sous-titre initial était « Manifeste pour un nouveau départ ». Pour la version en ligne, le titre a été modifié pour lui préférer celui de « Eloge du voyage désorganisé ». Car c'est bien le voyage organisé – souvent sur-organisé – qui nous empêche parfois d'opter pour un nouveau départ. Une réflexion globale sur le sens et l'essence de nos périples vers l'ailleurs qui n'a pour seule ambition que de nourrir débats et questionnements... Pour demain partir et réellement voyager autrement.

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Franck Michel
Responsable de l'association Déroutes & Détours (Strasbourg), Franck Michel est enseignant à l'Université de Corse. Anthropologue, historien et écrivain, Franck Michel est spécialiste de l'Asie du Sud-Est et des mobilités contemporaines, il dirige dans le cadre de l'association la revue en ligne L'Autre Voie.
Auteur d'une quinzaine de livres et de nombreux articles, il vit et voyage entre Orient et Occident.


Cinq principaux ouvrages:
- Tourisme, culture et modernité en pays Toraja, Indonésie, 1997
- En route pour l'Asie, 2001
- Désirs d'Ailleurs, 2004
- Voyage au bout du sexe, 2006
- Routes, éloge de l'autonomadie, 2009

mercredi 19 août 2009

Rencontre Michel Etxecopar et François Rossé

Michel Etxekopar vient du pays de la Soule, une des sept provinces du pays basque contenu dans un triangle qui sétend de Bayonne à Bilbao et descend en dessous de Pampelune.

Né dans une famille de bergers, Michel est instituteur mais aussi musicien. Souffleur, siffleur et chanteur il a gardé de la tradition familiale les secrets des chants et des sons qui se mêlent à la nature, il se fait tour à tour conteur et oiseau.

Spécialiste des instruments à vent basques comme la petite flûte de buis Xirula ou la clarinette Alboka, il se produit seul ou en compagnie de figures de la musique basque comme Beñat Achiary ou encore d'amis de rencontre comme ici le pianiste alsacien François Rossé.

Ancien élève d'Olivier Messiaen, ce dernier a beaucoup œuvré dans l'univers de la musique contemporaine en jouant avec l'Ensemble Aleph ou Les Percussions de Strasbourg et en composant de nombreuses œuvres qu'il n'est pas rare de retrouver au programme des concours des conservatoires. Habitué des scènes internationales, François Rossé retrouve à travers sa complicité avec Michel Etxelopar une liberté sans limite où son univers savant retrouve un souffle poétique naturel loin de toutes références.


Filmé au Festival Les Suds à Arles.

dimanche 16 août 2009

No Pasaran : Rencontre avec les réalisateurs Emmanuel Caussé et Eric Martin



Rencontre avec Emmanuel Caussé et Eric Martin, réalisateurs/scénaristes du film NO PASARAN lors de l'avant première du film au cinéma LE ROYAL à Biarritz.

samedi 15 août 2009

René Balme et démocratie participative: Grigny montre l'exemple

Frédéric Lordon: « Sans bonus, les traders s’en iront » Et pourquoi pas ?...

Frédéric Lordon est économiste, directeur de recherche au CNRS.

De la crise que connut la Grèce antique issue de la décomposition de la royauté mycénienne en la première agora, Jean-Pierre Vernant, citant Theognis, indique très clairement le germe : « Ceux qui aujourd’hui ont le plus convoitent le double. La richesse, ta chrémata, devient chez l’homme folie, aphrosunè ». Et Vernant, décrivant l’état des mœurs de cette Grèce du VIème siècle en crise d’ajouter pour sa part : « Qui possède veut plus encore. La richesse finit par n’avoir plus d’autre objet qu’elle-même (…), elle devient sa propre fin, elle se pose comme besoin universel, insatiable, illimité, que rien ne pourra jamais assouvir. A la racine de la richesse, on découvre donc une nature viciée, une volonté déviée et mauvaise, une pleonexia : désir d’avoir plus que les autres, plus que sa part, toute la part. Koros, hubris, pleonexia sont les formes de déraison que revêt, à l’âge de Fer, la morgue aristocratique, cet esprit d’Eris qui, au lieu d’une noble émulation, ne peut plus enfanter qu’injustice, oppression, dusnomia ».

Il n’y a sans doute pas pire erreur historiograhique que l’anachronisme c’est-à-dire, quand leur écart est trop important, la lecture d’une époque par rabattement d’une autre – or de la Grèce antique à notre société, tout ou presque diffère, et jusqu’aux catégories les plus fondamentales de l’esprit humain. Mais le droit à l’analogie reste intact, dès lors qu’il est capable de contrôle réflexif et se sait lui-même, et il faudrait être atteint d’autisme méthodologique pour n’être pas sensible à cette évocation hellénistique ni tirer quelques parallèles. Peu importe qu’Athènes ne soit pas Wall Street : ces textes nous parlent et disent une vérité qui fait terriblement sens dans les deux cas : le déchaînement sans frein de la pulsion d’accumulation ravage les sociétés. On peut d’autant moins échapper à ce rapprochement d’époques, fussent-elles par ailleurs si dissemblables, que les termes mêmes dans lesquels la société grecque se représente son propre état de crise résonnent immédiatement avec notre situation contemporaine, et que le registre d’une étiologie de la décomposition morale est bien celui qui convient dans les deux cas.


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jeudi 13 août 2009

Nature gourmande aux Mardis de l'insolite


Source : Sud Ouest
Un arbre à macarons, des « fruits en dise », des textes aux jeux de mots amusants ou mystérieux, un jeu de piste et, pour clore le tout, un goûter géant : les enfants étaient les rois de la fête, mardi soir aux Mardis de l'insolite de l'atelier-expo de la créatrice Josiane Deloulle au Gabarn de Précilhon.

« Nature Gourmande », telle était l'appellation de cette soirée qui a eu tant de succès qu'il a fallu scinder les visiteurs en deux groupes. L'initiative de cette animation était due au collectif FMR, qui cherche à promouvoir la culture en milieu rural. « On dit toujours aux enfants ''tu regardes mais tu ne touches pas''. Nous, on a voulu faire l'inverse pour donner à ces enfants l'envie de découvrir », explique Cynthia Chicorp, membre du collectif.

La soirée a également donné à cette graphiste l'occasion de présenter ses cartes postales gourmandes, réalisées avec la complicité des artisans locaux : Jean-Luc Constanti de la boulangerie du même nom, Michel Bassignana de la pâtisserie Artigarrède, Stéphan Guilleu du Fournil de mon père et Jean-Bernard Lagravère de la crêperie Grain de Sel. « J'ai demandé à ces artisans de créer et j'en ai fait des cartes postales », résume Cynthia Chicorp. Bien sûr, les adultes ont pu, eux aussi, goûter ces succulentes productions avec, un peu en vedette de la soirée, le fameux gâteau russe d'Oloron.

Beaucoup de haut Béarnais ont découvert le merveilleux site du Gabarn à l'occasion de cette soirée. Ils ont promis de revenir. Mardi prochain, le cirque sera à l'honneur aux Mardis de l'insolite. Exceptionnellement, l'entrée sera payante. Et le dernier mardi, le 25 août, sera jazzy.

mardi 11 août 2009

VidéO: Spectacle oloronais de danse contemporaine

C'est une production à 100% oloronaise que nous vous proposons de découvrir aujourd'hui.
Olivier (performance scénique et chorégraphie), Vincent(création musicale originale) et Camille (réalisation technique et mise en scène) sont tous les trois très fiers de vous proposer sur cet extrait le fruit d'un long travail.
Spectacle qui devrait normalement être appelé à faire le tour de France et qui s'intitule "Percée".
Une vidéo étonnante que nous conseillons à ceux qui voudraient découvrir une facette de la danse contemporaine, et aux autres, bien entendu.

Paul Ariès: Eloge de la gratuité

Les lecteurs de décolorons ont visiblement apprécié la dernière interview de Paul Ariès traitant du capitalisme vert, vidéos disponibles ICI

Nous vous invitons à découvrir la suite de ses réflexions concernant cette fois le nécessaire combat pour l'extension de la sphère de la gratuité.

lundi 10 août 2009

Nature Gourmande à l'Anti-Mites, demain soir !

« Nature Gourmande » ce mardi 11 Août à l’Anti-Mites expose à 19H, route de Pau (Précilhon).

Expo éphémère et gourmande en pleine nature pour petits gourmands avec comme bouquet final : goûter géant !!!!!!


Le collectif oloronais FMR et l’Agence de création graphique Créativ’I.D ont associés des chefs pâtissiers, boulangers et cuisinier à cette expérience collective.

La Maison Artigarrède, la Boulangerie Au Fournil de mon père, la Crêperie Grain de sel et la Maison Constanti ont chacun créés une œuvre unique et spéciale pour l’occasion alliant gourmandise et nature.

Toutes ces créations seront mises en scène au cœur du jardin de « l’Anti-Mites expose », avec d’autres surprises comme notamment des contes gourmands, des fées malicieuses, un chien dirigeant des brebis coquines, et bien d’autres choses encore.

Pour immortaliser cette création artistique, l’Agence oloronaise Créativ’ID a décidé de créer une toute nouvelle collection de cartes postales colorées et inventives « made in Haut-Béarn » disponibles dans de nombreux points de vente d’Oloron et des Vallées, baptisée bien évidemment « Nature Gourmande » où chaque artisan met en scène son « œuvre ».

Nous vous attendons donc tous très nombreux dès demain soir à 19H !!!!

Renseignements :
Josiane DELLOULE
L'ANTI-MITES Vêtements de création
Le Gabarn - Route de Pau
Précilhon 64400 Oloron France
Tél. 0033 (0)5 59 39 55 78
Fax 0033 (0)5 59 36 01 37
Email: delloule@club-internet.fr
Web: www.anti-mites.com

dimanche 9 août 2009

L'ASPIRINE: La vallée d'Aspe a enfin son canard déchaîné

La vallée d'Aspe connait depuis deux mois une certaine effervescence. La raison ? La naissance d'un tout nouveau journal d'initiative locale: L'ASPIRINE.
Impertinent, dérangeant, oui, probablement. Mais pas seulement. Ce journal a surtout pour but de mettre en lumière les réalisations alternatives, originales mais aussi artistiques d'hommes et de femmes de la vallée et de les consigner mensuellement par le biais de plumes bienveillantes à acérées: L'ASPIRINE soigne tous les mots, ce qui explique sans doute son démarrage en trombe, à la grande surprise de ses auteurs. En effet la totalité des deux premiers numéros a trouvé preneur en quelques jours seulement.
En vallée d'Aspe, l'information a toujours circulé rapidement. Désormais avec l'ASPIRINE, elle sprinte !!!



Les rubriques sont nombreuses et variées: actualité, billets d'humeur, colonnes libres, sélections culturelles, caricatures, poésie, essais, brèves, etc, font de ce mensuel une production parfaitement équilibrée: C'est un journal qui se dévore, n'en déplaise aux quelques iraniens aspois qui ont tenté de freiner sa diffusion.

Le numéro 3 d'Août 2009 devrait être disponible à l'heure où vous lisez ces lignes. Assurément le tube de l'été.

Vous pouvez vous offrir votre ASPIRINE dans les officines suivantes

La petite librairie à Oloron
Auberge de Sarrance
Café Hendaye à Bedous
Librairie d'Aspe à Bedous
Epicerie Vival à Osse-en-Aspe
Intermarché à Accous
Auberge Le Permayou à Accous
Bar des Bergers à Lescun
Epicerie de Lescun
Le Randonneur à Etsaut
Bar le Communal de Borce
L'épicerie d'Urdos

2€

mercredi 5 août 2009

François Asselineau: Qui gouverne la France ?

François Asselineau est diplômé d’HEC, ancien élève de l’ENA, inspecteur général des finances, conseiller de Paris, ancien porte-parole du RPF-IE, président de l'UPR (Union Populaire Républicaine). Ce proche de Charles Pasqua est un gaulliste pur jus. Il s'offrait en Juin dernier une sortie plutôt spectaculaire...

Extrait (7 sur 7) de la conférence de François Asselineau.



Vidéo 1 sur 7
Vidéo 2 sur 7
Vidéo 3 sur 7
Vidéo 4 sur 7
Vidéo 5 sur 7
Vidéo 6 sur 7

mardi 4 août 2009

Piketty: "Une nouvelle nuit du 4 août est nécessaire"

Thomas Piketty, professeur à l'Ecole d'économie de Paris, a publié "Les Hauts revenus en France au XXe siècle : inégalités et redistribution" (Hachette, "Pluriel", 2006). Entretien.

"Comme en 1789, la question des "privilèges" se pose avec une gravité particulière dans le domaine fiscal. La nuit du 4 août, en effet, a débouché sur une révolution fiscale fondée sur le principe de l'universalité de l'impôt.

L'exemple type est l'impôt sur les successions. Créé en 1791, c'était un impôt très moderne pour l'époque - ,les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne l'institueront qu'au début du XXe siècle - dans la mesure où il s'appliquait à toutes les personnes et à tous les types de biens. Les autres impôts mis en place par la Révolution française, dont la taxe foncière et la taxe d'habitation sont issues, obéissaient également à cette exigence d'égalité et d'universalité. De même que l'impôt sur le revenu, créé en 1914.

Or que constate-t-on aujourd'hui ? Eh bien qu'il existe, comme sous l'Ancien Régime, une catégorie de la population qui échappe à ce principe fondateur de notre système fiscal, en ne payant pas les impôts qu'elle devrait payer.

Parler de privilèges, ici, peut paraître anachronique, dans la mesure où les contours de cette catégorie ne sont plus liées directement à la personne. Les conséquences n'en sont pas moins les mêmes : Didier Migaud, le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, a ainsi montré dans un récent rapport que, au-delà de 400 000 euros de revenus annuels, le taux effectif d'imposition diminue au fur et à mesure que le revenu augmente.

Ce phénomène, proprement scandaleux, s'explique en premier lieu par le développement des stratégies d'optimisation fiscale, qui permettent à certains de consacrer une partie de leur argent à payer des conseillers grâce auxquels ils pourront tirer profit de la moindre brèche dans le système afin de payer moins d'impôts.



L'autre raison, c'est l'accumulation des "niches fiscales". Celles-ci se sont multipliées depuis la seconde guerre mondiale, et surtout ces dernières décennies. En soi, une niche fiscale n'est pas forcément illégitime au moment où on l'introduit. Par exemple, décider que certains revenus du patrimoine devaient temporairement échapper à l'impôt sur le revenu n'était pas absurde, dans le contexte de la reconstruction de l'après-guerre. En revanche, c'est devenu quelque chose de complètement incompréhensible aujourd'hui.

L'addition de ces exemptions, qui se sont ajoutées les unes aux autres dans notre histoire et sous tous les gouvernements, fait que notre système fiscal actuel n'obéit absolument plus au grand principe de 1789 : "à revenu égal, impôt égal".

En matière d'impôts, une nouvelle nuit du 4 août est donc nécessaire. Mais, comme l'argent circule aujourd'hui beaucoup plus facilement qu'en 1789, certaines actions ne peuvent être menées qu'au niveau international, comme par exemple quand l'administration Obama a menacé les banques suisses de leur retirer leur licence aux Etats-Unis si elles ne communiquaient pas leurs fichiers de contribuables américains.

Sur ce terrain, la France a beaucoup parlé, mais n'a rien fait. Bien au contraire : les cadeaux aux contribuables les plus privilégiés se sont multipliés, et aucune réforme fiscale d'ensemble n'a été envisagée. Avec le bouclier fiscal, les 1 000 plus gros contribuables ont ainsi reçu cette année de l'administration un chèque moyen égal à 30 années de smic (350 000 euros).

Justifier cela au motif qu'il ne s'agit somme toute que d'un petit nombre de personnes revient à passer à côté du sujet. En 1789 déjà, certains faisaient valoir que l'aristocratie ne représentait qu'à peine 1 % de la population, et qu'il ne fallait pas aiguiser la jalousie du peuple à l'égard de ses élites naturelles.

L'exigence d'égalité et de justice fiscale était pourtant nécessaire, incontournable. Elle l'est toujours aujourd'hui."

Thomas Piketty

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lundi 3 août 2009

Banques: le triomphe des coupables

La crise, chacun le sait, est largement de la faute des banques américaines, qui ont trop prêté et développé des produits spéculatifs. Pour les sauver, le Trésor américain leur a prêté de l'argent sans intérêt. Celles de ces banques qui n'ont pas fait faillite continuent à agir comme avant, inventant de nouveaux produits spéculatifs et ne prêtant, très chers, qu'à celles des entreprises qui n'ont pas vraiment besoin de leur argent.

Elles ont, en plus, aujourd'hui, une raison supplémentaire d'agir ainsi: tous les régulateurs leur enjoignant de reconstituer leurs fonds propres, elles le font, non seulement en utilisant tous les artifices comptables rendus possibles par les réformes d'avril, mais aussi en refusant de prêter aux particuliers et en exigeant des intérêts énormes des grandes entreprises désespérément à la recherche de liquidités.

Comme les intérêts que ces banques versent aux déposants sont proches de zéro, leurs bénéfices sont énormes. Et avec eux, elles peuvent recommencer à développer des produits spéculatifs, avec lesquelles elles comptent refaire les mêmes profits que par le passé, sans que personne ne vienne même, cette fois, leur opposer des réglementations. Et nul ne peut protester: qui pourrait se mettre mal avec son banquier ?

Alors qu'après 1929, des réglementations très strictes ont été imposées aux banques américaines, aujourd'hui, rien n'est imposé à personne. Le G20 n'aura été qu'une jolie comédie. De plus, Wall Street continue à disposer de considérables moyens d'influence. Des lobbys bancaires, fort bien dotés, arrosent le Congrès. Et les banquiers, devenus ministres ou superviseurs, réussissent à écarter toutes les législations qui pourraient gêner leurs ex et futurs employeurs.

En particulier, une seule banque tient tout: Goldman Sachs. Elle est l'objet aujourd'hui d'innombrables analyses critiques, dont la plus acérée est venue récemment du magazine Rolling Stones. Après avoir éliminé ses principaux concurrents, (dont Lehman) , après avoir profité de ces faillites et reçu de l'Etat d'énormes prêts sans intérêt, cette institution plus que centenaire fait aujourd'hui fortune grâce à des décisions prises par Geithner, Summers et les autres, dont chacun sait qu'ils rejoindront un jour la firme , après avoir quitté leurs fonctions, comme le firent avant eux les ministres des précédents présidents, Rubin, Paulson, et autres...

Au total, les entreprises industrielles, qui créent les vraies richesses, financent les erreurs et les bonus des banquiers, avec la bénédiction des hommes politiques. Et en bout de chaine, les salariés en sont les ultimes victimes: les banques américaines enfoncent dans la dépression ceux qu'elles ont déjà largement ruinés.

Ces lobbys sont si puissants qu'on n'en sortira que par une révolution politique. Elle devrait conduire, au moins, à interdire aux responsables publics du secteur financier de travailler ensuite dans les établissements qu'ils contrôlent. Et au plus, à nationaliser ce secteur. Une révolution, vous dis je.


Jacques Attali

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