dimanche 29 novembre 2009

4 Septembre 1794: La bataille de Lescun

Le 4 septembre 1794, ce village a été le théâtre de terribles combats opposant 7.000 Espagnols, commandés par le Général marquis de Castelfranco, aux hommes du 5° bataillon de Volontaires des Basses Pyrénées.

Tandis que l'Armée française axe son effort sur Fontarabie, les Espagnols décident d'attaquer nos arrières afin de nous couper de nos axes d'approvisionnement.
Ils se rassemblent à Hécho, il y a là des troupes régulières, des milices, la garde Wallone et quelques canons de montagne. Leur point à atteindre est Oloron, où se trouvent nos approvisionnements, et le QG du 5° bataillon de volontaires des Basses Pyrénées.
Mais avant d'atteindre Oloron, il faut passer le col de Pau, atteindre Lescun. Les points de passages en montagne sont surveillés par des petits postes de 8 à 25 hommes.
Les Espagnols marchent de nuit pour être au petit matin dans la vallée. Arrivés au sommet, ils décident de passer dans la vallée en descendant sur leur gauche, malheureusement, ils sont stoppés dans leur effort par la résistance des petits postes.




Les coups de feu s'entendent dans la vallée, et le capitaine qui commande à Lescun alerte aussitôt son chef de bataillon à Oloron, et il demande également le renfort des compagnies stationnées alentour, à Bedous et Lhers.
Stoppés dans leur progression par la résistance française les espagnols font demi-tour pour chercher une autre voie d'accès.
Pendant ce temps, des miliciens qui ont pu se faufiler mettent la vallée en feu en incendiant les granges, ceci afin d'orienter la progression espagnole. (Il fait toujours nuit)

Quand les espagnols débouchent enfin de la montagne, ils ont face à eux la compagnie de volontaires qui défend le village. Le capitaine a fait rassembler tous les villageois qu'il a mis en arrière mais visibles de façon à faire croire qu'il dispose de renforts.
Arrivée dans la vallée. De la lisière visible sur la droite les français ajustèrent les Espagnols qui se retiraient. Le terrain plat visible en bas porte le nom de "Champ des morts" depuis cette date. C'est à cet endroit que les espagnols subirent les plus fortes pertes.

Les Espagnols sont confiants, mais surprise, alors qu'ils se lancent à l'assaut ils tombent sur un à-pic. Impossible de lancer une grande offensive frontale. C'est donc par un étroit sentier que vont se lancer les Gardes Wallones, et quand ils débouchent au Pont du Moulin, les Français les tirent comme des pigeons.
Castelfranco décide alors de contourner le village par la droite, et il envoie des hommes qui sous le couvert des arbres passent inaperçus.
Cruelle déception, leur avance sera stoppée par une cascade infranchissable.
C'est alors qu'arrivent nos deux compagnies qui montent de Bedous et qui les prennent de flanc. Panique chez les Espagnols qui se replient poursuivis la baïonnette dans les reins.
Non seulement les Espagnols fuient, mais les Français, les ramènent jusqu'à leur point de départ.
Les pertes espagnoles s'élèvent à 900 tués, 450 prisonniers.

50 grenadiers, 4 compagnies de volontaires et quelques gardes nationaux (NDLR en tout 600 hommes) ont stoppé une attaque combinée de 7.000 hommes.
C'était la première fois que cette unité voyait le feu.

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vendredi 27 novembre 2009

Causerie débat avec Xavier Renou autour de la désobéissance à Emmaus


Mardi 8 décembre à 20h30
Causerie débat autour du feu
gratuit, accès par l'ancienne entrée, chemin des Arroumégas à Lescar


Invité d'honneur Xavier Renou
Ancien chargé de campagne Désarmement nucléaire à Greenpeace France, Xavier Renou lance le collectif des Désobéissants en novembre 2006. Outil de formation à l'action directe non violente - plus de 90 stages organisés en France - les désobéissants sont aussi un outil d'accompagnement aux luttes, avec un soutien apporté à des dizaines d'actions directes non violantes en France et en Europe.

Xavier Renou est l'auteur de :
-Petit manuel de désobéissance civile
-Désobéir à la pub
-Désobéir avec les sans-papiers

Frédéric Lefebvre expulsé de Twitter en 24 heures

Le nombre de followers (les utilisateurs qui le suivent) monte en flèche. Il devient en quelques heures la personnalité francophone la plus citée sur Twitter.

Mais ses followers ne comptent pas tous se comporter en amis et, avec d'autres twitterers, lancent immédiatement une opération qui aurait pu être baptisée « Report for spam pour @FLefebvre_UMP », du nom du bouton qui permet de bloquer les spammeurs après un nombre important de signalements.

Une opération agrémentée de formules de bienvenue que l'on a déjà connues plus chaleureuses. Ce qui fait écrire le lendemain à l'intéressé sur ce même compte :

« Ils se défoulent mais me font un accueil inoubliable ! »



L'euphorie n'aura toutefois duré qu'une journée. Jeudi soir, impossible d'accéder à son compte. « Suspendu », explique Twitter, lorsqu'on essaye de se rendre sur sa page, qui indique :

« Désolé, le profil que vous essayez de voir a été suspendu à cause d'une étrange activité. »

C'est un houra de victoire qui s'empare alors des comptes de tous ses meilleurs ennemis. @faux_semblant s'en amuse :

« Incroyable, on a réussi à expulser @FLefebvre_UMP. On est les Eric Besson de Twitter. »

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mercredi 25 novembre 2009

mardi 24 novembre 2009

L'industrie pharmaceutique tient à remercier Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy en sauveur de l'industrie pharmaceutique, qui amasse des milliards tout en licenciant massivement... Non, non, vous ne rêvez pas.

Le 26 octobre 2009, le Conseil Stratégique des Industries de Santé (CSIS), réunissant les dirigeants des principaux groupes pharmaceutiques français, était reçu à l'Elysée. L'heure est grave. Le secteur pharmaceutique hexagonal sera (peut-être) bientôt dans le rouge. En 2012, les brevets des médicaments les plus vendus expireront. Certains y voient l'effet d'une nette baisse de l'effort de recherche des labos, qui préfèrent de loin se concentrer sur le marketing et le lobbying. Pas Nicolas Sarkozy. En conclusion de cette petite sauterie, le chef de l'Etat a en effet confirmé point par point les revendications des grands groupes.

Bingo !

"Les revenus de vos entreprises vont baisser de 20, 30 ou 40%" a déclaré Nicolas Sarkozy, le regard sombre, devant les patrons du CSIS. Pour le président, cette "chute historique" est exclusivement due à la "générication" des médicaments. La solution est donc toute trouvée : il faut aider financièrement l'industrie pharmaceutique. Un fonds d'investissement dans les biotechnologies de la santé sera créé, doté d'emblée de 130 millions d'euros et financé pour moitié par l'Etat. La suppression de la taxe professionnelle allègera de 16% les charges des entreprises du secteur, le Crédit impôt recherche réformé en 2008 et reconduit pour 2010 permettra aux entreprises de se voir rembourser 30% de leurs dépenses de recherche et développement (R&D), tandis qu'à l'avenir, "l'emprunt national [notez l'absence du terme "grand"] pourrait financer certains investissements", notamment la création d'instituts hospitalo-universitaires en partenariat avec le privé. Cinq de ces établissements seront d'ailleurs labellisés en 2010... Cinq, soit exactement le nombre de firmes représentées au sein du Conseil stratégique (modestement surnommé G5 par ses membres) : Sanofi-Aventis, Pierre Fabre, Servier, Ipsen et le Laboratoire de fractionnement des biotechnologiques. Heureux hasard...

L'art de subventionner des entreprises ultra-bénéficiaires qui licencient...

Pas peu fier de ses annonces, Nicolas Sarkozy a finalement donné rendez-vous à ses interlocuteurs en 2012 pour une nouvelle réunion du CSIS. "Nous pourrons alors constater, j'en forme le voeu, que vous aurez investi et créé des emplois en France" a-t-il déclaré. Un voeu qui restera pieu, à n'en pas douter. Ne riez pas trop fort... Cet été, Sanofi-Aventis a présenté son projet de "réorganisation" se traduisant par plus de 1200 suppressions de postes liés à la R&D, soit 20% des effectifs. Comme le labo représente 50% des effectifs totaux de R&D de l'industrie pharmaceutique française, ce sont 10% des effectifs nationaux qui disparaitront ainsi du secteur. Tout cela alors que Sanofi-Aventis a vu ses profits augmenter de 22% au premier semestre 2009, qu'il a réalisé des acquisitions pour 6,2 milliards d'euros et que les retombées de la vaccination anti-grippe A s'annoncent plus que juteuses... L'heure est grave, puisqu'on vous le dit.



La recherche pour le public, les bénéfices pour le privé

D'ailleurs, Marc Cluzel, responsable de la branche R&D de Sanofi-Aventis, l'a clairement affirmé lors de l'annonce du plan de licenciement : "Pourquoi voudriez-vous qu'on continue à financer 100% de notre recherche interne alors qu'à l'extérieur, les organismes de recherche publique, les biotechs, les universités sont financés en tout ou partie par l'état et les collectivités territoriales". Analyse partagée par le DG de l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), André Syrota, qui a récemment confirmé que "les industriels de la pharmacie vont externaliser entre 20% et 30% de leurs recherches vers des laboratoires académiques". Et par Claire Roussel, directrice des partenariats chez Roche France (Les echos) : "la productivité de nos laboratoires est en chute libre alors que les coûts de R&D ont doublé. Le tuyau de l'innovation se tarit". En clair, la recherche coûte trop cher à l'industrie pharmaceutique, pour des résultats médiocres. Les firmes s'en désengagent donc massivement, préférant licencier ses chercheurs pour s'appuyer sur les laboratoires publics, en grande partie financés par l'Etat.

Chercheurs en solde

Résumons. En France, la part de la recherche est passée de 2,24% du PIB en 2002 à 2,02% en 2008, selon l'association "Sauvons la recherche". Et depuis son arrivée au pouvoir, Nicolas Sarkozy n'a de cesse de chercher les chercheurs. D'où l'engagement des pouvoirs publics à "poursuivre la simplification de l'organisation de la recherche en Sciences de la Vie et de la Santé et à maintenir leur effort de soutien public aux projets de recherche partenariale dans le domaine de la santé". Comprenez : on assèche les financements de la recherche publique française (qui est vraiment nulle) pour mieux la contraindre à accepter des partenariats public-privé (puisque les labos la trouve super efficace)... Ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Pôle emploi ("lessivé par l'Etat, essoré par le privé" ) par exemple... le scénario est bien rôdé. Au final, au moment de négocier, les instituts publics se retrouvent en situation de faiblesse, et les labos privés se goinfrent !

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Contre la suppression de l’Histoire-Géographie en Terminale Scientifique, par Jacques Sapir

« On vient d’apprendre que le Ministre de l’Éducation Nationale, M. Luc Chatel, a décidé de supprimer l’Histoire et la Géographie comme matières obligatoires en Terminale Scientifique. Il se propose néanmoins de les maintenir dans un cadre optionnel. Ce nouvel épisode de la réformite aiguë de tout Ministre de l’Éducation Nationale laisse anéanti et scandalisé. Ceci d’autant plus que ce n’est pas trahir un secret que de révéler que le Ministère avait commencé par reculer et par admettre que sa réforme n’était pas fondée, en rétablissant l’Histoire et la Géographie dans le cursus des disciplines obligatoires en Terminale Scientifique. »

Par Jacques Sapir, Directeur d’études à l’EHESS, 23 novembre 2009


On peut supposer que les pressions des associations de mathématiciens et de physiciens qui veulent à tout prix conserver à cette terminale son caractère de « pureté » ont dû être très fortes ces derniers jours. Cela aboutit à une décision qui privera plus de la moitié des lycéens de Terminale d’un enseignement tout à fait nécessaire. Cette question ne concerne pas que les historiens et géographes, même si l’on ne doit pas s’étonner que ces derniers protestent très vigoureusement. Ancien élève de ce que l’on appelle une Terminale Scientifique (une Terminale C en l’occurrence), économiste et spécialiste en recherches stratégiques, je me suis sentis personnellement interpellé par cette mesure.

Une mesure démagogique et une politique schizophrène.

Tout le monde peut comprendre, au vu de ce qu’est un lycéen aujourd’hui, et plus particulièrement dans une section scientifique avec une spécialisation renforcée par la réforme, qu’une telle décision va aboutir à la suppression totale de cet enseignement. Très peu nombreux seront les élèves qui prendront une telle option. Nous ne devons donc nourrir aucune illusion. Le caractère démagogique de la mesure est évident dans la mesure où il fait reposer sur les élèves la décision de prendre ou de ne pas prendre les cours d’Histoire et Géographie à un moment où la spécialisation de la filière vient d’être réaffirmée.

Alors que, aujourd’hui, plus de 50% des élèves ont choisi la Terminale Scientifique, ceci revient à enlever l’enseignement d’Histoire et Géographie à cette même proportion. Quand bien même on arriverait dans le cours de la réforme à faire baisser ce nombre vers le 35%, ceci resterait absolument inacceptable.

Seul le rétablissement de l’Histoire et de la Géographie dans le cadre de cours obligatoires peut garantir qu’elles seront suivies par les élèves des Terminales Scientifiques.

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A la fin s'est formé un "cartel" de sept grands assureurs privés.

Consultant, mais aussi expert au Centre pour les médias et la démocratie, Wendell Potter est un farouche critique du système de santé américain. Il en connaît tous les rouages : pendant quinze ans, il a travaillé à la communication de Cigna, une des premières sociétés privées américaines d'assurance-santé.

Sa vie a basculé en deux temps. D'abord lorsque, en 2007, il a rendu visite à son père, au Tennessee. Il a assisté à une distribution gratuite de soins à des non-assurés par des médecins volontaires. "La queue était interminable. Des gens avaient passé la nuit dans leur véhicule avec leurs mômes pour être sûrs d'être soignés. Je me suis dit : c'est ça, être malade en Amérique ?" Ensuite, lorsqu'est sorti Sicko, le film de Michael Moore, Cigna lui a demandé - c'était son rôle - de préparer un contre-argumentaire. "Je suis sorti de la salle en pensant : qu'est-ce que je vais pouvoir raconter pour discréditer ce film ? En gros, ce que montrait Moore était exact. J'étais bien placé pour le savoir." Assez vite, la foi du converti et un blog où M. Potter disait ce qu'il pensait de l'état de la santé dans son pays ont poussé Cigna à le convier à quitter l'entreprise.

C'est à deux pas du gratte-ciel qui abrite Cigna, à Philadelphie, qu'il nous reçoit. Wendell Potter montre l'immeuble de son ancien employeur : "J'étais au 40e étage, juste sous la direction générale. Quand on travaille en entreprise, surtout à un échelon supérieur, on s'y identifie. On ne peut pas imaginer que son credo ne soit qu'un cache-sexe."

Le 15 septembre 2009, il a témoigné devant la commission de la gouvernance politique de la Chambre des représentants. Il y a évoqué une première puissance mondiale classée 27e pour la mortalité infantile et 28e pour l'espérance de vie ; et, surtout, une assurance-santé privée pour qui "le profit passe avant le bien-être des patients". Le Monde l'a interrogé sur les lobbyistes.



Comment fonctionne le lobby de l'assurance-santé privée et quelle est son influence ?


Il est financé par ses membres, principalement des grands assureurs-santé, pour défendre leurs intérêts collectifs. Ses stratèges travaillent sur la manière de peser sur les décisions du Congrès, ses communicants sur la façon d'influencer l'opinion publique. Ce lobby, profondément enraciné à Washington, est extrêmement puissant dans les coulisses du Congrès. Mais son problème récurrent est d'être peu populaire. C'est pourquoi, souvent, il n'agit pas au grand jour : plus que d'autres, il a besoin d'organisations qui relaient son point de vue sans lien apparent avec lui.

La Chambre de commerce américaine en est un parfait exemple. C'est un groupe patronal politisé, très à droite, mais dont l'intitulé laisse croire qu'il est un simple syndicat. De même, la National Federation of Independent Business, son équivalent chez les PME, se dit "sans parti pris". Or l'objectif premier de ces groupes est de lutter contre toute obligation des employeurs de fournir une couverture-santé à leurs salariés.

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A lire en complément:

Santé et Trou de la Sécu: Le cauchemar Américain ou le fantasme de Nicolas Sarkozy

dimanche 22 novembre 2009

Régis Debray et la Fraternité

Réforme des collectivités territoriales : « un mode de scrutin en rupture avec toutes les traditions de la République »

Patrick Roger, journaliste au Monde, qualifie de « parachute électoral doré » le projet de réforme des collectivités territoriales, dont le nouveau mode de scrutin permettrait à la majorité actuelle de gagner les régions où elle est aujourd’hui en minorité. Etendue aux législatives, comme le réclament certains responsables UMP, cette nouvelle règle électorale « signerait alors la fin du multipartisme », juge-t-il. --- La démocratie française est malade de ces tripatouillages et « réformes » de circonstances au bénéfice des partis au pouvoir. Notre (modeste) suggestion : toute modification d’une règle électorale, que ce soit le mode de scrutin ou la définition des circonscriptions devrait être ratifiée par une majorité des deux tiers du Congrès. Sur ces questions, un gouvernement qui se dispense d’une sanction républicaine dépassant les frontières des partis se rend coupable d’abus de pouvoir. Contre Info.


La réforme des collectivités territoriales prévoit l’instauration d’un scrutin à un tour, « en rupture avec toutes les traditions de la République » pour l’élection des nouveaux conseillers territoriaux, qui siégeraient à la fois dans les assemblées régionales et départementales. Venant après le redécoupage des circonscriptions législatives, cette réforme offrirait au parti du président un « parachute doré pour affronter le suffrage universel, » écrit Patrick Roger dans le Monde du 23 octobre.

Denys Pouillard, le directeur de l’Observatoire de la vie politique et parlementaire, considère qu’il s’agit d’une « dangereuse dérive d’accaparement du pouvoir par un parti unique. »

La réforme prévoit la désignation de 80% des conseillers territoriaux par les cantons, et 20% sur des listes départementales. Le gouvernement veut réduire le nombre de cantons à environ 2400, contre un peu plus de 4000 aujourd’hui. Le nouveau redécoupage rendu nécessaire serait effectué par ordonnance, indique Patrick Roger, c’est-à-dire sans aucun contrôle parlementaire.

Ce nouveau mode de scrutin « inédit en France » est selon lui le résultat d’un « choix politique », en réponse aux difficultés de la majorité à remporter les seconds tours, alors qu’à l’heure actuelle l’UMP arrive souvent en tête au premier tour face à une gauche divisée.

M. Roger indique que certains responsable de l’UMP, dont Jean-Pierre Raffarin, souhaiteraient voir ce mode de scrutins aux législatives et avertit qu’ « un tel projet signerait alors la fin du pluralisme politique en installant notre système électoral dans le bipartisme. »

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jeudi 19 novembre 2009

Ultraviolence aux Nuits Zébrés de Nova

Ultraviolence aux Nuit Zébrées de Radio Nova from Aurélien Sanchez on Vimeo.



Jeune duo électro Oloronais-palois, « ultraviolence » est composé de Lou
Garcia et de Kendal Mulla. Influencés par des artistes tels que Soulwax, Vitalic ou Justice, ils proposent une musique électronique détonante. Ils ont joué pour la première fois lors d'un Concert organisé en partenariat avec l’association MIXAGES pendant les quartiers d'Eté 2009 et les voilà déjà propulsés dans les fameuses Nuits Zébrés de Radio Nova. Ils seront en concert à l'ampli Vendredi 20 Novembre à partir de 21h.

Voir leur Myspace

ULTRAVIOLENCE @ ALTERNATIVE PARTY from Aurélien Sanchez on Vimeo.

Concert Alternative party au jardin public lors des quartiers d'été 2009

mercredi 18 novembre 2009

FORUM DES ALTERNATIVES - PAU & LESCAR du 18 au 21/11

FORUM DES ALTERNATIVES - PAU & LESCAR (64) du 18 au 21/11
Urgence climatique – Justice sociale !
LE PROGRAMME DU FORUM

Ce Forum s’inscrit dans la dynamique de l’appel national de Copenhague signé par plus de 50 associations, syndicats et organisations politiques de France, et qui pose clairement la question des alternatives nécessaires à la crise et à l’échec d’un système. Le fil conducteur du Forum est double :
-Poser les jalons d’alternatives possibles, avec le lien entre thématiques locales/régionales et enjeux nationaux/supra nationaux.
-Répondre aussi à la question de la stratégie générale : comment porter ces alternatives dans le champ politique et décisionnaire ? Les débats du Forum s’inscrivent donc dans une réflexion et une perspective de transformation sociale et écologique du système.
Organisé par : ATTAC, Emmaüs Lescar, la Gauche Alternative-Fédération, GEDEOL, le M’PEP, le NPA et le Parti de Gauche.

MERCREDI 18 NOVEMBRE 20h30 - Complexe la République à Pau (7ème etage) Conférence-débat sur les enjeux du sommet de Copenhague avec Gilles LEMAIRE du conseil scientifique d’ATTAC, ancien secrétaire national des Verts.

VENDREDI 20 NOVEMBRE 20h - Cinéma le Méliès à Pau – 6 rue Bargoin Film « Homo toxicus » de Carole POLIQUIN, avec débat Une expérience planétaire est en cours et nous en sommes les cobayes ! Chaque jour, des tonnes de substances toxiques sont libérées dans l’environnement sans que nous en connaissions les effets à long terme pour les êtres vivants. En même temps que notre patrimoine génétique, nous transmettons aujourd’hui à nos enfants notre patrimoine toxique.

SAMEDI 21 NOVEMBRE Grand Forum journée a Emmaüs-Lescar

Accueil à 10h . de 10h30 à 12h :
-atelier « biens communs, eau et énergie » : avec O. Marcant, J. Mauhourat, J. Marc Capdebosq, René Rochange et Dominique Liot.
-atelier « biens communs, transports et territoires : avec Michel Sanciaud, Jean-Yves Lalanne et Victor Pachon. . de 12h à 14h : pause, stands et bar-restauration. Animation.

de 14h à 15h30 : -atelier « agriculture et circuits de distribution » : avec Ph. Claverie, J. Louis Campagne, un viticulteur et un berger producteur.
-atelier « enjeux écologiques-sociaux industrie en Béarn » : avec René Lassalle, Maripierre Massou et Michel Minvielle. . de 15h30 à 16h30 : pause, stands et bar .

de 16h30 à 18h : plénière de synthèse des 4 ateliers et débat entre intervenants et la salle, sur les alternatives identifiées.

18h à 20h : TABLE RONDE
Quelles stratégies pour porter ces alternatives : locales et globales ? avec
Pierre COURS-SALIES de la Féderation-FASE
Eric COQUEREL du Parti de Gauche
Myriam MARTIN du NPA
Christian SUNT des objecteurs de croissance

Et de 20h à 22h : chant et musique avec Pierre & Willy + bar et restauration prévus
Entrée libre

lundi 16 novembre 2009

BRF ou Bois Raméal Fragmenté: Une révolution au jardin

Qu'est-ce que le BRF?

Le BRF ou Bois Raméal Fragmenté est obtenu en broyant plus ou moins finement des rameaux de bois et de jeunes branches ne dépassant pas 7 cm de diamètre provenant de feuillus. Cette technique venue du Canada est arrivée en Europe il y a moins de 10 ans.

A quoi sert le BRF?

Le BRF est une accélération de processus pédogénétique en oeuvre dans la forêt, c’est une nourriture naturelle pour le sol. Son utilisation rend caduque l'utilisation d' engrais ainsi ou de biocides et limite grandement les arrosages. Avec le BRF, un équilibre va s’établir entre la terre, le bois, les champignons qui s’en nourrissent et les plantes en culture.
Les rameaux contenant le nutiment de l'arbre sont digérés par les champignons et transformés en humus. La faune active se nourrit des champignons tout en libérant les minéraux necéssaires à la plante.La structure et la nature du sol s'en trouvent ainsi améliorés.








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BRF sur Ekopédia


A noter que des municipalités du nord de l'Europe mettent à disposition de leurs administrés des broyeuses communales ainsi que des points déchets verts où dans certains en tout cas, du BRF est proposé en libre service.

samedi 14 novembre 2009

L'Articho et Mixages présentent : Ciné Concert avec Mygük le 21 Nov à 20h30 au Centre Social


L'Articho et Mixages présentent :
Soirée Ciné-Concert avec Mygük
(1ère partie : diffusion de courts métrages)
le 21 Novembre à 20h30
au Centre Social La Haût
Place St Pierre à Oloron Ste Marie


Entrée 8€
gratuit pour les moins de 12 ans


Barticho : jus, chocolat, thé, café et crêpes...

Formé au printemps 1999, Mygük, groupe originaire de Pau, s'est taillé une solide réputation, malgré un statut de total indépendant. Pour certains, le groupe serait «un des secrets les mieux gardés du rock français», pour d'autres, «le chaînon reliant Yann Tiersen à Radiohead et Sigur Ròs». Leurs morceaux, volontiers instrumentaux, remarqués pour les trouvailles mélodiques et la qualité des arrangements, allaient trouver dans le cinéma un champ des possibles

Le "Dernier des hommes" est une exploration entre deux états, le prestige lié à l'uniforme et la déchéance sans lui, entre deux mondes aussi, celui des palaces et celui des quartiers populaires. Plus qu'un nouveau travail d'accompagnement musical et sonore pour film muet, cette création s'entend comme une nouvelle façon d'appréhender la musique. Mélodrame social, déchéance d'un portier de palace, Le Dernier des hommes invite à une nouvelle approche: priorité est donnée à la retenue, à une composition à fleur de peau qui oscille entre fragilité, grâce et sensibilité. Une approche intimiste qui place la respiration comme ligne directrice, en adéquation avec l'intériorité du portier et en phase avec les accents expressionnistes. L'orchestration se resserre autour d'un clavier, violon, guitare électrique et batterie, au service de la mélodie plutôt que des arrangements.

Plus d'infos sur : http://www.myguk.com

vendredi 13 novembre 2009

Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.

(...)Un temps, regrettant mes anciens collègues, j’allais déjeuner avec eux au restaurant d’entreprise. Je n’entendais que lamentations, annonces de mutations non voulues, obligations de performances, tableaux d’activités à remplir, fiches d’évaluation individuelles, objectifs chiffrés, affectations de techniciens supérieurs à la vente de téléphones portables, craintes pour leurs primes, bon vouloir du N+1 pour l’avancement, détestation des décideurs. Accablement et rêve de retraite.

Il me souvient aussi de ces cadres sup se croyant intouchables, jamais une grève, pas syndiqués, très impliqués, à qui la direction annonçait un beau jour que leur poste était supprimé, qu’ils devaient se trouver un « point de chute » et qui vivaient alors des mois entiers d’inactivité sur le lieu de travail, niés, humiliés. Chacun d’eux s’employait fébrilement à « se vendre », tremblant qu’on lui impose un poste à Hazebrouck ou à Triffouilly-Lez-Engelure, charmante localité qui n’offrirait pas d’emploi à son épouse et de lycée à ses enfants. Partir ? Mourir ?

J’ai connu un cadre supérieur de 55 ans, chargé de famille, bien décidé à travailler encore 5 ans, acharné à donner satisfaction jusqu’à sacrifier des soirées et des week-ends, qui accompagna tous les changements sans lever un sourcil, qui ne broncha pas quand les premières victimes se plaignirent et que son chef convoqua un vendredi pour lui dire qu’il avait le droit de partir en préretraite et que ça serait bien qu’il le fasse. Sur l’air de : « me suis-je bien fait comprendre ? ». Viré ! Fissa ! Car son allégeance ne suffisait pas à effacer l’essentiel : sur un listing, il était un pion sans visage, sans famille, sans âme et sans chair, une « unité » gonflant un total.

France Télécom aujourd’hui, c’est vingt ans d’incompétence hautaine, sûre d’elle et dominatrice, de cruauté, de morgue, d’ignorance crasse et revendiquée dans la gestion de femmes et d’hommes qui étaient fiers d’œuvrer pour le public. Pour le pays. Au bonheur de préserver le tissu rural en s’enfonçant dans la montagne pour aller installer un téléphone à « la petite mémé de l’Ariège » qui enlève la housse protégeant l’appareil quand les enfants pensent à l’appeler de la ville, s’est substituée la tâche roublarde de fourguer des contrats incompréhensibles, des forfaits téléphoniques non souhaités à de pauvres gens dont le pouvoir d’achat est en chute libre.

Parfois, des agents de France Télécom se lavent de ces souillures en se jetant dans un torrent. Didier Lombard, le PDG, peut bloquer quelques-uns des engrenages meurtriers, embaucher des psychologues, dire à tous qu’il les aime. De son vivant, il ne réparera pas les dégâts. Par effet d’hystérésis, le paquebot dont les machines sont stoppées continue sur sa lancée. Pour l’empêcher d’échouer, pour éviter le choc qui jettera des poignées de passagers par-dessus le bastingage, il faudrait faire machines arrière, toutes.

Et cela ne se fera pas, foi de Nicolas Sarkozy ! Foi de Martine Aubry ! Foi de privatiseurs ! Foi d’Union européenne ! Foi de Traité de Lisbonne ! Foi de Concurrence libre et non faussée ! Foi de CAC 40 ! Foi de FMI !

Ah ! qu’accède aux commandes une vraie gauche décidée à tenir tête aux susnommés, une gauche ayant dans son programme le respect de chacun, la reconnaissance des services rendus à la population et un chouïa d’amour, si le mot n’est pas devenu choquant dans les conseils d’administration et dans les ministères.

Maxime VIVAS

Ex cadre de France Télécom, ex ergonome européen®, Maxime Vivas a été concepteur de formations en ergonomie et sécurité.

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mardi 10 novembre 2009

Bilan à mi-mandat par un lecteur du Figaro

Les faits sont têtus!


Il est temps, en ces derniers jours de décembre, de dresser le bilan des promesses non-tenues du président Sarkozy. 2008 fut sa première année entière d'exercice présidentiel.

Une année agitée mais maussade pour le Monarque : désastre des élections municipales, tensions internationales, remontée du chômage, présidence européenne sur fond de crise mondiale. Les sujets n'ont pas manqué pour justifier le volontarisme du Monarque. Mais le divorce entre Sarkozy et les Français semble consommé : au-delà de ses agapes amoureuses et dérapages bling-bling, Nicolas Sarkozy paye d'avoir trahi certaines promesses.

L'intégralité de son programme ne pouvait évidemment pas s'accomplir en 86 semaines de présidence. La critique vise ailleurs. Sur certains sujets, il nous avait promis des résultats rapides. Jugeons-le aux actes. La liste qui suit est une première revue, non exhaustive, des engagements non-tenus mais qui auraient dû d'être, un abécédaire des échecs de l'année qui devrait troubler l'électeur du 6 mai.

Allocations Familiales
« J'aiderai les familles à chacune des étapes de leur existence. En particulier, j'allouerai des allocations familiales dès le premier enfant », promettait Sarkozy dans son « projet;» électoral. En avril dernier, on apprenait que que les bonifications accordées pour les adolescents ne seraient plus versées dès les 11 ans, mais après 14 ans. Tout ça pour économiser 138 millions d'euros sur le dos de 4,5 millions de familles.

Banlieues
Fadela Amara était l'une des « prises » politiques de Nicolas Sarkozy en mai 2007. Elle incarnait aussi un espoir de rénovation et de réhabilitation des banlieues : site web participatif, déclarations tonitruantes sur le plan « anti-glandouille » en août 2007, puis annonce d'un plan « Banlieues Espoirs » en février 2008 soit-disant doté d'un milliard d'euros ! La promesse d'un contrat de travail unique sensé simplifier les embauches en banlieues est vite oubliée. Le plan Amara regroupe des dépenses gérées par d'autres ministères. Dix mois plus tard, le 17 décembre dernier, Nicolas Sarkozy reconnait que le plan est un échec.

Chômage
Sarkozy avait promis de réduire le nombre de chômeurs. Effectivement, les statistiques lui donnèrent raison. Et pour cause ! Après avoir fait voter la dégradation des indemnités chômage pour les sans-emplois qui refuseraient plus de « deux offres raisonnables », il a ignoré les travailleurs précaires. Dès avril 2008, l'intérim s'effondre. « Heureusement » pour lui, la crise mondiale lui donne un prétexte sur mesure pour masquer son échec.

Croissance
Sarkozy devait aller chercher « avec les dents » un point de croissance du PIB supplémentaire. On lui reprochera d'avoir négligé le contexte international. L'éclatement des subprimes américains date de ... l'été 2007. Dès septembre, Bruxelles, l'INSEE ou l'OCDE contredisaient les prévisions gouvernementales. Dès le second trimestre 2008, la production industrielle baissait.

Déficits publics
« La maîtrise de nos finances publiques est un impératif moral autant que financier. Les jeunes générations ne peuvent accepter que les générations actuelles vivent à leur crédit » dixit le candidat Sarkozy. Avant même le déclenchement de la crise mondiale au second semestre, les déficits publics s'envolent et la promesse d'équilibre budgétaire en 2012 devient obsolète. La défiscalisation des heures supplémentaires aggrave les comptes de l'Etat, de la Sécurité Sociale et des retraites : 615 millions d'euros pour le seul dernier trimestre 2007 dans les comptes de la Sécu ! Dès mars dernier, Fillon suspend la promesse de réduire de 68 milliards d'euros pendant la mandature les prélèvements obligatoires. Le 4 avril, Sarko annonçait 166 « mesurettes » pour économiser 7 milliards d'euros. On les a déjà oubliées ! Pour 2009, le seul déficit budgétaire de l'Etat est prévu à 80 milliards d'euros par le gouvernement.

Droits de l'Homme
Lors de son discours de vainqueur, au soir du 6 mai, Nicolas Sarkozy fut lyrique. En matière de droits de l'homme, on allait voir ce qu'on allait voir ; 19 mois plus tard, le mensonge est patent : la France s'est réconciliée (si tant est qu'elle fusse fâchée) avec la quasi-totalité des dictatures du monde, pour reprendre un fructueux dialogue... commercial ! Syrie, Russie, Chine, Tunisie, etc, qui n'a pas sa centrale nucléaire ou ses avions Dassault ? La Françafrique continue. Même Bernard Kouchner a fait son mea culpa : un secrétariat d'Etat aux Droits de l'Homme ne sert à rien selon lui. Les Droits de l'Homme sont bel et bien oubliés.

Environnement
Sarkozy et Borloo s'étaient gargarisés de plaisir avec la tenue, jusqu'en octobre 2007, de leur Grenelle de l'Environnement. A l'exception du moratoire contre la culture d'un maïs transgénique (obtenu grâce à une grève de la faim) et du malus-bonus écolo pour l'acquisition de voitures, a fallu attendre un an pour faire voter la « première loi Grenelle », un catalogue de bonnes intentions dont le financement fut reporté à l'examen d'une seconde loi début 2009.

Lors du dernier Conseil Européen, son président, le même Sarkozy, est parvenu à un compromis minable sur l'engagement européen à l'horizon 2020 : à peine 4% de réduction des émissions carbone sur son territoire. La belle affaire !

Franchises médicales
En janvier 2007, Sarkozy promettait la lune. Rappelez-vous : « Je ne pense pas qu'il y ait matière à beaucoup d'économies dans la santé. Compte tenu de l'allongement de la durée de la vie, du progrès médical et de l'aspiration bien naturelle de nos concitoyens à vivre en bonne santé, l'investissement dans la santé sera forcément majeur ». Le 1er janvier dernier entraient en vigueur... de nouvelles franchises médicales pour économiser quelques 650 millions d'euros par an sur le dos des malades.

Gouvernement resserré
Le décompte réel des effectifs du gouvernement révèle qu'il n'est pas si resserré que promis par le candidat. Entre septembre 2007 et juillet 2008, selon l'annexe au projet de loi de finances pour 2009, les affectations dans les cabinets ministériels ont crû de 397 personnes et le montant des primes distribuées a progressé de près de 5 millions d'euros.

Immobilier
Favoriser l'accession à la propriété était l'une des priorités de Sarkozy. Le président nous vantait même les vertus du crédit hypothécaire ! Les mesures de soutien furent votées en 2007. Un an plus tard, on mesure combien le projet était anachronique. La crise des subprimes a éclaté à l'été 2007. La bulle immobilière en France était prête à exploser. De janvier à juin 2008, les crédits immobiliers ont chuté de 11%. La défiscalisation des intérêts d'emprunts n'a servi à rien. Les faillites boursières et le resserrement général du crédit ont achevé les ambitions présidentielles.

Police de proximité
Nicolas Sarkozy aurait du avaler son chapeau. Michèle Alliot-Marie a créé en janvier 2008 des « unités territoriales de quartier », histoire de faire oublier les déclarations de campagne (« La police de proximité mise en ?uvre par M. Jospin a abouti à ce que, pour la première fois dans l'histoire de France, on a dépassé les 4 millions de crimes et délits »).

Pouvoir d'achat
Cf. Travailler plus pour gagner plus.

Prisons
La rénovation des prisons et des conditions de détention est l'un des grands échecs de la présidence Sarkozy à ce jour. Sa promesse de campagne était pourtant claire : « Je suis également partisan d'une grande loi pénitentiaire permettant à notre démocratie de définir ce qu'elle attend de ses prisons et de se donner les moyens de sa politique dans ce domaine ». Depuis, les records de surpopulation sont dépassés de mois en mois. Le 28 juillet, Rachida Dati présentait quelques mesurettes.

Protection des sources des journalistes
Bel effet de communication, en mars dernier. Rachida Dati a fait voter une loi. Mais son texte officialise en fait les exceptions à cette protection des sources, qui sont « à titre exceptionnel et à condition que la nature et la particulière gravité du crime ou du délit et les nécessités des investigations le justifient », comme le terrorisme par exemple...

République irréprochable
Sarkozy nous l'avait promis. Mais 2008 fut l'année de tous les excès : augmentation du traitement présidentiel de 173% en janvier 2008, nouvel avion, dérapage des frais de la Présidence, multiplication des déplacements d'ordre privé, légions d'honneur de complaisance, nomination des patrons de l'audiovisuel, grâce présidentielle pour Marchiani ou Tapie. Tout y est.

Retraites
Contrairement à ce qu'on nous raconte, la « grande » réforme des retraites n'a pas eu lieu. En fait, le gouvernement Sarkozy n'a fait que dégrader le régime par petites touches : suppression des pré-retraites de 57 à 60 ans, revalorisation a minima des pensions (moins que l'inflation en 2008), allongement à 41 ans de la durée de cotisation retraite passera mécaniquement à 41 ans, en application... de la loi Fillon de 2003.

Le véritable impact de Sarkozy sur les retraites fut la loi TEPA : la défiscalisation des intérêts d'emprunts immobiliers, et des heures supplémentaires (pour ne citer que les deux plus importantes) creusent le déficit des caisses des retraites de quelques 2,5 milliards d'euros par an...

Sans-abris
C'était l'un des engagements les plus démagogiques du candidat: le 18 décembre 2006, il promettait de supprimer tous les ans-abris dans les deux ans. Le 18 décembre dernier, il y avait (évidemment) encore pas mal de sans-abris en France. Près de 350 d'entre eux sont même morts de froid cette année.

Le 29 janvier dernier, à quelques semaines de la fin de l'hiver, Fillon avait fait un geste, un plan pluri-annuel pour prévenir les expulsions locatives et un programme de « réhabilitation des centres d'hébergement et d'augmentation des capacités. » Comme un bégaiement de l'histoire, Sarkozy répéta quasiment mot pour mot les mêmes promesses en décembre...

Seniors
« Je mets d'ailleurs les entreprises devant leurs responsabilités. On doit garder les quinquagénaires dans les entreprises », nous expliquait le candidat de la droite en 2007. On croyait qu'il allait agir sur les employeurs. Quel malentendu ! En mai dernier, les (futurs) retraités ont eu confirmation que (1) leur pension n'augmenterait que de 1,9% (1,1% en mars, 0,8% en septembre), (2) les pré-retraités de 57 à 60 ans devraient pointer prochainement au chômage, (3) la durée de cotisation retraite passerait mécaniquement à 41 ans et (4) qu'ils risquent d'être radiés du chômage après deux refus d'emploi comme tout chômeur. 60%* des seniors (55 à 65 ans) ont été ainsi précarisés en quelques jours.

Travail le dimanche
Même si l'examen de cette loi est reportée au 15 janvier 2009, ses supporters devraient s'interroger sur le rétrécissement brutal de son périmètre. Nicolas Sarkozy, qui travaille lui-même rarement le dimanche, a usé et abusé du fameux exemple des ouvertures de magasins sur les Champs-Elysées à paris. In fine, il a accepté de limiter le projet de loi à la légalisation des ouvertures actuelles.

« Travailler plus pour gagner plus »
Ce slogan mérite un blog à lui tout seul. Votée dans l'urgence dès juillet 2007, la loi TEPA exonérait les heures supplémentaires d'impôt et de cotisations sociales. Effet d'aubaine, les entreprises ont pu en profiter. Le marché de l'intérim s'est effondré dès le mois d'avril. En 2007 déjà, les Français n'ont pas travaillé plus. Le pouvoir d'achat a-t-il cru pour autant ? Non. L'envolée des prix de l'énergie et des matières premières conjuguée à une faible augmentation des salaires ont sabordé l'efficacité du dispositif. En 2008, le pouvoir d'achat des Français a baissé, le chômage technique s'étend, les destructions d'emploi se multiplient. On ne cherche pas à travailler plus, mais à travailler tout court.

Il y a presque un an, un confrère blogueur commentait ainsi l'actualité présidentielle : « Pour l'instant, la seule opposition véritable, c'est la réalité. »

Un an plus tard, le constat tient toujours. En 2007, Sarkozy a conduit une campagne électorale victorieuse sur des promesses intenables qui n'engagent que ceux qui y ont cru. e débat électoral méritait mieux que ces intoxications.