jeudi 28 janvier 2010

Sur les traces du médecin allemand des maquisards avec Michel Martin

Fils du cofondateur du maquis du Bager, Michel Martin a rassemblé plusieurs documents historiques sur le parcours de Hans Serelman. (PHOTO P.S.)

Auteur du livre de référence sur la « Résistance en haut Béarn », ancien élu oloronais et militant communiste, Michel Martin regardera la télévision samedi matin. France 3 diffuse, en effet, le documentaire consacré au médecin allemand du maquis du Bager, Hans Serelman, qui repose au cimetière de Sainte-Marie.

Michel Martin a ouvert ses archives au réalisateur et l'a conduit sur les lieux clés du parcours béarnais de cet homme que rien ne prédestinait à mourir à Eysus en 1944. Le personnage est peu connu à Oloron. Il a pourtant marqué l'histoire du pays.

Protestations
Juif allemand, Hans Serelman avait été interné à Dachau pour avoir donné son sang, en 1935, à un de ses compatriotes. « Juste après les lois ségrégatives de Nuremberg. Il était sanctionné pour avoir souillé le sang d'un Aryen de race pure. Ce n'est que suite à une vague de protestations qu'il a été libéré », raconte Michel Martin.
Hans Serelman a finalement émigré pour rejoindre les Brigades internationales sur le front de l'Aragon. Son engagement finira par le conduire au camp de Gurs, comme beaucoup d'autres, en 1939. Là, il soignera les internés. Mais il laissera aussi de nombreuses statistiques sur la réalité du site d'où il s'évadera en 1943.
D'abord caché à Jurançon chez une famille de protestants, il rejoindra la trentaine de maquisards du Bager commandés par le capitaine Valmy, Étienne Martin. « Il a participé à quelques actions. Mais il a surtout assuré sa fonction de médecin. À défaut de médicaments, il soignait surtout avec les plantes », indique Michel Martin.

Dernier survivant
Aux côtés de trois de ses compagnons, dans une grange d'Eysus, Hans Serelman est tombé sous une rafale de mitrailleuse nazie dans la nuit du 18 au 19 juin 1944. « Son corps a été brûlé au lance-flammes. Après guerre, il a été enterré au cimetière de Sainte-Marie », poursuit Michel Martin qui a rassemblé plusieurs documents historiques sur le personnage tout au long de ces dernières années.
« L'historienne Dora Schaul m'a donné beaucoup d'éléments. En 2004, en visite à Oloron et au camp de Gurs, une vingtaine de membres de la famille Serelman m'a donné beaucoup d'informations complémentaires et des photos ».
Dans le documentaire de France 3, on retrouvera également le témoignage de l'Oloronais Robert Félix, dernier survivant du maquis.

Source : Sud Ouest

1 commentaire:

paul a dit…

Y a t'il possibilité de prendre contact avec ce monsieur Michel Martin? Cordialement, un étudiant en histoire.

voici mes coordonnés: polochon_64@hotmail.fr