samedi 21 mars 2009

Libertés individuelles: Quand le malaise s'installe...

Certains d'entre vous se souviennent probablement de cet appel d'offres émanant de la délégation à la Communication du ministère de l'Education nationale en date du 18 Octobre 2008 et dont l'existence avait été révélée trois semaines plus tard par Rue89:

" Le dispositif de veille vise, en particulier sur Internet, à :

* identifier les thèmes stratégiques (pérennes, prévisibles, émergents)
* identifier et analyser les sources stratégiques ou structurant l'opinion
* repérer les leaders d'opinion, les lanceurs d'alerte, et analyser leur potentiel d'influence et leur capacité à se constituer en réseau
* décrypter les sources des débats et leur mode de propagation
* anticiper les risques de contagion et de crise.
"


On pourra également se souvenir de la mésaventure de ce jeune blogueur:

"Son tort : avoir voulu informer sur les réformes Darcos. Avant fermeture, son site n'avait reçu que quinze visites."



Et pourquoi ne pas évoquer l'énième chambardement présidentiel opéré cette fois au niveau de la CNIL:

"Sarkozy l’avait promis-juré pendant sa campagne présidentielle de 2007 : il allait “renforcer les moyens de la Cnil pour qu’elle puisse répondre efficacement à ses missions“… C’est chose faite : mais au lieu de crédits sonnants et trébuchants, le “renforcement” en question est surtout doctrinal et consiste à injecter des “moyens” humains dans la stricte ligne gouvernementale, en nommant de nouveaux membres très politisés.
Les cinq “personnalités qualifiées” issues de la société civile qui viennent d’être renouvelées “sont désormais toutes UMP ou apparentées“
"

Avec en prime l'avis éclairé de Jean-Bernard Magescas à propos des projets de loi Création et Internet, Hadopi et de régulation de l'Internet:

"Ce qui est important c’est que la loi Hadopi ne passe pas ! Il y a alerte rouge, Hadopi n’est que le début ! Vous voyez les films de science-fiction à la Matrix ? On y est. On est tout près du contrôle total des échanges électroniques entres les gens. S’ils sont capable de faire ça pour le lobby de l’industrie du disque, qu’est-ce qu’ils vont faire quand ce sera un lobby plus puissant et plus riche qui le demandera ?

On est dans un système où ne sait pas qui veut contrôler quoi, mais on ressent une menace. Par exemple, que font les gens comme CISCO et d’autres à installer chez les opérateurs et les FAI des logiciels permettant d’analyser les paquets [unités d’information ndlr] qui circulent sur les réseaux ? On est déjà dans l’analyse des paquets et dans le filtrage. Et, de leur côté, les FAI ne disent pas qu’ils ne peuvent pas le faire techniquement, ils demandent juste qui va payer.
"

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