PAU. Des incidents ont éclaté hier soir à l'occasion d'une manifestation des étudiants grévistes. Trois d'entre eux ont été conduits au commissariat
Des étudiants interpellés hier
Sit in improvisé hier soir à l'angle des rues Carnot et Pasteur. ( Photo Gw.B.)
Tout avait commencé par une assemblée générale ordinaire. En début d'après-midi, plusieurs centaines d'étudiants s'étaient réunis devant la faculté de sciences pour décider de la suite du mouvement. Après plusieurs heures de débat, 1 477 étudiants ont pris part au vote sur le maintien du blocage de l'université. 46 se sont abstenus. 660 ont voté contre et 769 étaient favorables.
Dégradations
Les étudiants décidaient dans la foulée d'une manifestation au flambeau dans les rues du centre-ville. C'est au cours de ce happening nocturne que la situation a dégénéré.Vers 21 h30, trois étudiants ont été interpellés alors que le cortège, 150 personnes environ, passait rue Émile-Garet, dans le quartier du Triangle.
D'après la police, ces arrestations font suite à des actes de dégradation. En l'espèce, l'incendie de palettes de bois au niveau de containers à ordures. De pareilles flambées avaient précédemment eu lieu devant la préfecture, sans susciter de réaction policière.
« Arrestations politiques »
Du côté des manifestants, on conteste cette version. Les trois étudiants n'auraient pas été arrêtés en raison de dégradations, les étudiants assurant n'en avoir vu aucune. Mais en raison de leur activité militante. « Ils étaient connus pour leurs prises de position lors des assemblées générales », assurent certains manifestants, qui évoquent des « arrestations politiques ». Et déplorent l'usage par la police de gaz lacrymogènes lors de ces incidents.
Suite à ces interpellations, le cortège a mis le cap sur le commissariat de police aux cris de « Libérez nos camarades » et « Pétain, revients, tu as oublié tes chiens ». Mais ils ont finalement été stoppés dans leur élan par un cordon de fonctionnaires avant d'avoir atteint leur objectif premier, à l'intersection des rues Carnot et Pasteur. C'est là que ce qui restait du cortège, quelques dizaines d'étudiants, ont improvisé un sit-in à même la chaussée.
Auteur : Gwenaël Badets
Source : Sud Ouest
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