mercredi 8 juillet 2009

Paul Ariès: Pour le repos dominical

Le gouvernement Sarkozy a choisi de faire du travail le dimanche le grand symbole de sa politique à la fois antisociale et anti-environnementale au nom du dogme économique parfaitement résumé dans son slogan de campagne « travailler plus pour consommer plus ». Les anti productivistes ne sont pas étonnés que ce pouvoir à genoux devant les milieux d'affaires veuille en finir avec l'un des derniers emblèmes d'une société qui se refuse à être uniquement une société économique composée de forçats du travail et de la consommation. La faiblesse des réactions du mouvement social n'est pas davantage pour nous surprendre car cette remise en cause du repos dominical traduit une victoire bien antérieure dans les têtes… Nous sommes pourtant convaincus qu'il est possible de résister et de créer sur ce terrain un rapport de force qui dépasse les clivages sociaux, politiques ou confessionnels habituels. L'anti productiviste que je suis se moque éperdument que ce jour tombe un dimanche : l'essentiel est que toutes les sociétés ont toujours admis la nécessité d'avoir (au minimum) un « jour différent » pour se livrer à d'autres activités que celles qui assurent la vie économique. Faut-il rappeler que 150 jours au moyen âge n'étaient pas travaillés car consacrées à Dieu ? Je ne fréquente personnellement aucune église mais j'ai, durant toute ma vie, fait mille autres choses le dimanche que travailler ou consommer comme faire la grasse matinée, distribuer des tracts sur le marché, partager un repas avec des amis, faire la sieste, bouquiner, etc. Tout cela n'a vraiment de sens que parce qu'une loi impose au nom de l'intérêt général de rompre avec le rythme habituel, bref à sortir de la routine pour imposer une autre temporalité et avec elle d'autres bruits dans ma ville, d'autres odeurs, d'autres gestes, d'autres regards, etc. (...)

Paul Ariès

Les milieux d'affaires vont profiter de l'affaiblissement du syndicalisme et de la généralisation des modes de vie capitalistes pour développer, dès les années 1980, une très forte pression dans le secteur des seules grandes surfaces (hors commerce de bouche dans un premier temps) puis de tout type de commerce pour obtenir une libéralisation de la loi de 1906. Les arguments avancés sont en partie traditionnels (assurer la rentabilité économique, sauver les emplois) et en partie plus modernes : satisfaire la demande légitime des consommateurs...
La gauche a pesé d'abord de tout son poids pour garantir le principe du repos dominical.
Un rapport du CES de 1989 détruit chacun des arguments de la droite et des milieux d'affaire. Non seulement l'abolition de la loi de 1906 entrainerait la destruction des commerces de proximité, l'exclusion familiale et sociale des salariés du dimanche mais elle renforcerait la tendance au consumérisme préjudiciable socialement, financièrement et écologiquement.
La victoire du sarkozysme va inverser le rapport de force car, face à une gauche aphone et à un mouvement écologiste affaibli, il devient possible de justifier cette régression au nom de la défense du pouvoir d'achat, de la liberté de travailler et de consommer et des libertés locales.


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1 commentaire:

Michel Boudreau a dit…

Un autre son de cloches, avec les mêmes tonalités. ''The Venus Project'' de Jacque Fresco va creuser dans les racines qui motivent l'être humain dans la vie sociale. Cette homme de 93 ans qui fait encore des représentations publique met de l'avant pour plus de 75 ans ses idées d'évolution sociale. Sur terre, il y a une seule espèce humaine et en ce qui concerne les besoins primaires des gens, nourriture, eau et air...etc, les frontières n'existent pas. L'environnement n'est pas consciente, nos grands nombres a sa surface nous imposent à tous la protection de notre environnement qui est la seule et unique source de nourriture, eau et air. L'environnement n'a pas de frontières, nous avons appris avec nos cultures respectives la fausse valeur de la propriété. Moi je demeure sur la Rive-Sud du St-Laurent à Longueuil au Québec, en générale nous vivons tous la même sorte de 'merde' c'est juste que les tas sont plus gros ici et là. Conscient ou inconscient nous sommes tous gardien et protecteur de l'environnement planétaire en tant qu'espèce dominante sur terre, les frontières et les races ni même les ethnies existent quand nous parlons de protections d'environnement. Vous êtes mes frères et sœurs si vous vivez sur terre en cet instant. Je ne suis pas Québécois, je suis un intestin sur 2 pattes qui n'a que un seul et unique dieu, mon intestin et je suis obligé de lui faire des offrandes a tout les jours sinon, j'en meurs. C'est la base des besoins de tout être ou animale vivant sur terre. Ce que les populations de la planète ignorent est le fait que depuis 1900 l'abondance technologique en agriculture donne la possibilité de facilement nourrir la population du monde entier et beaucoup plus si le besoin se fait sentir. La mise à jour des connaissances des avancements technologiques et scientifiques n'a pas été fait. Le chômage technologique qui a débuté au 1900 a augmenté les productions agricoles avec l'automatisation au point où des investissements industrielles mondiale jettent des millions de tonnes de nourriture juste pour maintenir les prix plus élevés, même si ont se noient dans l'abondance. Les mots 'Évolution Sociale' sont des mots proscrits dans les programmes télévisuelles au Canada. Il faut que je désillusionne les gens qui utilisent le mot utopie, ça jamais existé, ça n'existe pas et ça n'existera jamais. À cause que ce que nous savons ce matin comme étant vrai, peut être faux le soir même. Car il peut y avoir quelqu'un qui découvre de quoi de complètement nouveau qui rend faut une vérité qui était vrai le matin même. Nous sommes en perpétuelle manque de connaissances, nous découvrons avec le temps, nous sommes émergents, le monde parfait utopique appartient a la catégorie où l'ont trouve la fée des dents et les dieux antiques romains. Nos besoins primaires unies l'espèce humaine sur terre, il faut élargir notre champs de référence et reconnaitre que nous sommes une espèce sur une planète avec les même besoins. Ces idées ne sont pas facilement comprissent présentement avec l'attitude générale que nous avons tous de penser à moi, moi, moi et seulement moi. Les valeurs illusoires monétaires nous font pensé de cette façon tout comme les illusions de se croire propriétaire, nous avons oublier que 'nous' appartenons a la terre et non la terre qui nous appartiens. Un dernier coup d'épée dans l'eau, quand j'étais jeune j'ai cru en dieu a cause que je n'avais pas confiance en moi, dieu est disparu quand j'ai eu confiance en moi, j'ai grandi, une chance que j'ai grandi, sinon je pleurerais chaque fois que les gens disent que le père noël n'existe pas.