A qui profite le système ?
« La dette publique croît d’année en année et, si nous n’y portons pas remède, elle sera supportée par notre descendance. » Il y a, dans ce discours, de quoi nous culpabiliser à vie ! Il était donc plus que nécessaire de révéler le mécanisme de captation financière à l’origine de la dette : la Banque de France détenait autrefois le privilège de créer la monnaie nécessaire au pays, mais, en 1973, l’Etat a transféré son droit régalien de création monétaire au système bancaire privé qui consent à lui prêter, mais avec intérêt !
Avant d’équilibrer ses dépenses et ses recettes, l’Etat a besoin de disponibilités (comme un salarié demande une avance sur salaire) ; les intérêts de ces emprunts s’accumulent d’année en année et conduisent à la dette actuelle de plus de 1 200 milliards d’euros.
Il n’y aurait pas cette dette publique si l’Etat avait conservé son droit de création monétaire, au lieu d’emprunter à des investisseurs institutionnels... qui s’enrichissent au dépens des contribuables que l’on va solliciter pour régler l’addition ! Le transfert des charges ne se fait pas entre générations, mais entre couches sociales.
« II faut réduire la dette ! ». On crie a la faillite ! Tel un père qui demande instamment à ses enfants d'aller ranger leur chambre, notre gouvernement nous dit : « Assez de cette gabegie ! Il est temps de devenir sérieux, remettez vos prétentions sociales au tiroir, l'heure est au travail et aux économies ».
Ce qu'on ne nous dit pas, c'est qu'il y a une quarantaine d'années, l'Etat français n'était pas endetté, à l'instar de la plupart des autres nations, d'ailleurs. En moins de quarante ans nous avons accumulé une dette colossale qui avoisine les 1200 milliards d'euros ! Pourquoi ? S'est-il produit quelque chose qui a fait que l'on ait soudain besoin de recourir à l'emprunt, alors qu'auparavant on se suffisait à nous-mêmes ? Et si tel est le cas, qui en bénéficie vraiment ? Qui émet la monnaie ?
André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder nous disent les vraies raisons de la dette et dénoncent les mécanismes destructeurs scrupuleusement occultés. Vulgarisateurs de la « chose économique », leur but est de permettre aux citoyens de « savoir », afin qu’ils ne se laissent pas impressionner par les épouvantails que l’on agite sous leur nez. Afin de comprendre surtout que nous avons tout pour relever l’immense défi humain et écologique de notre temps et que la dette et l’argent ne sont que « vrais-faux » problèmes.
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