lundi 18 avril 2011

Conférence Rencontre avec Maurice RAJSFUS, le 10 Mai à 20h30 au Centre Social à OLoron



À travers cinquante bouquins dont un tiers consacré à la police française, l’historien Maurice Rajsfus reste, à bientôt 80 ans, l’infatigable traqueur des abus poulagas. Rescapé de la rafle du Vel’ d’Hiv’, « décoré de l’étoile jaune par la police française », comme il le rappelle lui-même, l’espiègle jeune homme livre ses souvenirs et ses réflexions à CQFD.Lire la suite

Manifeste de l'Observatoire des Libertés Publiques
S’il est un domaine d’information qui n’encombre pas les colonnes des journaux, c’est bien celui concernant les activités de la police, voire de la gendarmerie française. Sauf s’il s’agit de bavures graves, les Français ne sont pas jugés dignes de connaître les harcèlements, au quotidien, qui s’exercent contre toute une frange de la population de ce pays. Un comportement grossier, injurieux, méprisant, provocateur, raciste, brutal et enfin sexiste, c’est tout ce que l’on peut attendre d’un “gardien de la paix” dont la mission initiale est d’assurer la protection des personnes et des biens.

Le policier a toujours été l’élément indispensable d’une politique de rejet et d’exclusion, permettant de masquer les difficultés économiques et sociales. La police est, aujourd’hui, le meilleur bouclier d’un système politique et économique parmi les plus réactionnaires que la France ait connus depuis cinquante ans.

II n’est pas possible d’assister sans réagir à cette délégation de pouvoir exorbitante dont chaque policier dispose désormais. Dressée aujourd’hui pour conduire la chasse aux immigrés, la police sera bientôt prête à brider l’ensemble des citoyens vivant en France. La volonté est nette d’inculquer à chacun de nous la peur de la police, ce qui doit permettre ensuite tous les abandons, toutes les lâchetés dans une société en crise.

Que fait la police ? se donne pour tâche initiale de recenser toutes les informations concernant les grandes et les petites exactions des policiers qui ont de plus en plus tendance à se considérer comme des justiciers. Tous les faits signalés par la presse de province, les témoignages visuels qui ne sont pas relatés par la presse écrite ou audiovisuelle, et qui nous seront communiqués, permettront de dresser un état des lieux permanent, document indispensable si l’on ne veut pas que les acquis de notre société démocratique soient rapidement annihilés. Notre silence, face à une mise en condition préparée depuis la constitution du gouvernement Balladur/Pasqua, ferait de nous tous les complices de cet État policier.

Observatoire des Libertés Publiques

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