lundi 4 mai 2009

Décolorons le 1er Mai...



Le 1er mai, on ne défilera pas pour avoir le droit de travailler ou de consommer !

Deux fois de suite déjà, le ras-le-bol général, la dénonciation de l'absurdité de notre modèle de société ont été réduits à un défilé bien encadré, au son des revendications de hausse de salaires et de lutte contre les licenciements. Et les lendemains, retour à la normale, tout continue comme d'habitude, chacun-e devant son boulot, son caddy, sa télévision.

Le 1er mai risque de ressembler à ça ; à quémander une fois de plus quelques miettes pour s'adapter et survivre à la situation, auprès d'un gouvernement qui participe à la créer et en profite. Défilé annuel engendrant frustration et sentiment d'impuissance. Mais il est n'est plus possible, à la vue des désastres sociaux, humains et écologiques actuels et à venir, de fêter les travailleur-euse-s sans interroger la finalité du travail, de réclamer une hausse de salaire sans interroger son utilité, sa provenance et ses effets.

Nous sommes nombreux-euses à ne pas vouloir faire perdurer la logique néolibérale, à ne rien attendre du gouvernement, à construire partout où nous le pouvons des modes de relations et d'échanges basées sur la solidarité, l'autonomie, la coopération. Partout où nous le pouvons, nous fisons le monde dans lequel nous voulons vivre.

Nous ne sommes pas marginaux-ales comme voudraient le faire croire médias et gouvernement, nous sommes divers, nous avons des envies, des objectifs, des moyens différents, mais nous nous retrouvons dans les luttes et dans la volonté d'en finir avec les logiques de domination et d'exploitations des un-e-s par les autres. Nous sommes présent-e-s dans les luttes sociales et les manifs, parce que la solidarité dans le combat est vital !Mais nous sommes noyés dans un flot trop sage pour que le monde change..

Cette année, regroupons-nous, montrons qu'on est nombreux-euses et qu'il n'y a pas de grand soir ni de promesses gouvernementales à attendre ! Un rdv commun au départ de la manif, une manif à contre-sens, un appel à la manif le lendemain, à la grève générale reconductible et illimitée, un tract commun ou une diversités de textes, une haie d'honneur, un méga-pique-nique, une sieste générale, une fanfare déchainée, un espace de discussion. toutes les suggestions/propositions sont les bienvenues ! Et si vous avez déjà prévu des trucs géniaux, prévenez nous !"

NB : Si quelqu'un connait l'auteur de cet article, merci de me le signaler...

4 commentaires:

Lurbeltz a dit…

Corrige-moi ça vite Nicolas, ce n'est pas moi qui ait écrit ce texte que j'ai juste partagé.J'ai récupéré ce texte sur la liste de diffusion Gédeol. Il y a un petit paragraphe au dessus du texte sur mon blog où j'explique cela.
Bon j'ai pas mis de signature parce que je ne sais pas vraiment qui a écrit ce texte.
Il faut rendre ces arrhes à ces ares.
Mais voilà, à part cela il résume bien le fond de ma pensée en ce moment.

Mathieu de Castellbon a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Mathieu de Castellbon a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Mathieu de Castellbon a dit…

La troisième fois sera la bonne:

Cet article visionnaire date du 28 Avril 2009 et semble provenir d'un blog décroissant http://www.chicheweb.org
La magie de la toile lui aura simplement fait faire un tour sur lui-même avant de retomber au même point. Comme nous ?
Nicolas Sarkozy aime bien les croissants le matin ainsi que les décroissants le soir, car notre très cher souverain apprécie de manière équivalente la gauche et la droite de son trône.
Emouvant appel en tout cas à rester paisiblement chez soi, ou à partir en long week-end l'âme en paix, il faut croire qu'il y a des communautarismes qui servent parfaitement la société qu'ils décrient: Car appeler à la contre-manifestation, dans la plus pure tradition réactionnaire que n'aurait pas renié le petit Nicolas lui-même, c'était plutôt osé, surtout en ce jour où pour la première fois, l'ensemble des organisations syndicales avaient choisi de ne parler qu'une seule voix.
Il faut croire que ce cinglant appel aura été entendu au delà des espérances. Diogène a quitté son tonneau pour se coucher sur son vélo, égratignant dans une posture très bayroulolesque, à la fois les amateurs de Grands Soirs et les conso-junkies. Au final, sur cette plaine idéologique balayée par une brise ouvrierophobe se cache tout ce qui se fait de mieux en terme d'ineptie numérique, où un jour on nous dit que nous draper de blanc puis le lendemain le contraire, ce qui fini pas nous plonger dans cette douce schizophrénie qui arrange si bien les patrons.
Les ouvriers sont des beaufs car ils doivent bosser chaque jour pour payer leur loyer et leurs pâtes, vivons à vélo et arrêtons de travailler, de consommer, de manifester, d'espérer...
Mention spéciale au choix de la vidéo qui légitime encore d'avantage l'usage des pantoufles.
Merci et bravo.