samedi 20 septembre 2008

Nous sommes ce que nous semons...

Les gens des villes et des champs refusent
LES MANIPULATIONS ET LE FICHAGE GENETIQUE DU VIVANT
ils défendent
LES DROITS DES PAYSANS ET JARDINIERS DE CONSERVER, UTILISER, ELEVER, ECHANGER ET VENDRE LEURS SEMENCES ET LEURS ANIMAUX


Un sommet international du gène est annoncé à Paris le 28 octobre 2008. Ses visées : mettre en lumière, dans le cadre de la présidence française de l’Europe, les apports de l'innovation génétique à la biodiversité et au développement durable et réfléchir aux lignes directrices d'évaluation des risques sanitaires et environnementaux liés aux OGM.

Au programme : des ogm dans les assiettes ?
Ce renforcement salutaire de l’évaluation pour les cultures ne cache-t-il pas les projets de la Commission Européenne d’accélérer les importations des OGM et de supprimer le droit des Etats de s’y opposer, et ceux de l’industrie de s’approprier la biodiversité au détriment des droits des paysans et des peuples ?

Terminator bis
Sous prétexte de biosécurité (empêcher les contaminations de l’environnement), le programme de recherche Transcontainer financé par l’Union Européenne met au point de nouveaux OGM rendus clandestins par des gènes « suicides » qui disparaîtront de la plante avant qu’elle ne soit vendue aux consommateurs, ou des plantes « zombies » qui sont stériles si elles ne sont pas arrosées par des produits chimiques brevetés.

et les « OGM » clandestins...
Alors que le brevet sur les variétés impose de rendre publique l’information sur les méthodes de sélection utilisées, le Certificat d’Obtention Végétal autorise à garder secrètes les techniques de modification génétique autres que la trangénèse. Des plantes manipulées aux conséquences tout aussi hasardeuses que les OGM sont ainsi vendues aux consommateurs qui n’en veulent pas. Par exemple, mutations génétiques provoquées par radioactivité nucléaire, fusions de cellules d’espèces différentes, nanoparticules…

sans oublier des SEMENCES CONTAMINEES !
L’industrie semencière fait de multiples pressions pour imposer un seuil de contamination des semences. Or, en cas de culture massive d’OGM, toute contamination des semences ne peut qu’augmenter au fur et à mesure des saisons de culture. Accepter la moindre contamination des semences, c’est accepter l’augmentation continue et irréversible de la contamination dans nos champs et de nos aliments.

Au final, un BIOPIRATAGE LEGALISE...
Le Certificat d'Obtention Végétal (COV) permet de protéger le secret sur l'origine des plantes qu’il protège. Ainsi, les variétés paysannes interdites par le catalogue peuvent être « biopiratées » par l'industrie qui peut prendre n'importe quelle graine dans un champ, déposer un COV dessus et s'approprier ainsi un bien commun. Des connaissances traditionnelles sur les vertus thérapeutiques et nutritionnelles des plantes sauvages sont déjà « biopiratées » grâce au brevet sur le gène et sa fonction.

... grâce au FICHAGE GENETIQUE GENERALISE DU VIVANT !
Alors que les promesses des thérapies géniques n’ont pas été tenues, l’apport essentiel de la génétique interventionnelle chez l’homme est la généralisation du fichage génétique qui renforce le contrôle des populations par les gouvernements. Au niveau de la biodiversité, les OGM sont un échec agronomique patent. Mais la génétique a apporté, avec les marqueurs moléculaires, l'outil technique qui manquait à l’industrie pour généraliser le fichage génétique des plantes et des animaux et retrouver dans les champs et les fermes les gènes marqués de ses brevets ou COV : elle marque ainsi sa propriété pour supprimer les droits collectifs des paysans sur leurs propres semences et sur les animaux nés dans les fermes.

NOUS APPELONS LES GENS DES VILLES ET DES CHAMPS A SE RASSEMBLER LE 27 OCTOBRE A PARIS ET LE 28 OCTOBRE AU SOMMET DU GENE POUR :
DIRE NON :


–au programme Transcontainer,
–à la contamination des semences,
–au fichage génétique des hommes, des animaux et des plantes,
–à la légalisation du biopiratage, des « ogm » clandestins et de la privatisation des plantes génétiquement fichées par le Certificat d'Obtention Végétal,
–aux brevets et à tous les droits privés de propriété intellectuelle sur le vivant

DEFENDRE LES DROITS COLLECTIFS DES PAYSANS, DES JARDINIERS ET DES COMMUNAUTES :
-de conserver, ressemer, échanger et vendre les semences reproduites à la ferme,
-de protéger les variétés paysannes contre le biopiratage et les contaminations par des gènes brevetés
-de protéger leurs connaissances traditionnelles contre le biopiratage

REAFFIRMER ENSEMBLE :
–que les semences et les animaux sont un bien commun inaliénable des communautés paysannes qui les ont sélectionnés, cultivés et élevés
–que les savoir faire populaires sont un bien inaliénable des communautés qui les ont élaborés, conservés et transmis

NOUS SOMMES CE QUE NOUS SEMONS, SEMEURS VOLONTAIRES DE BIODIVERSITE
Nous appelons à soutenir et à organiser en France, en Europe et dans toutes les parties du monde la conservation, le semis, les échanges, la diffusion et la protection contre le biopiratage et les contaminations génétiques des semences paysannes, de la biodiversité animale et des savoirs-faire traditionnels interdits par les droits de propriété intellectuelle.

Premiers signataires : Réseau Semences Paysannes, Confédération Paysanne, Amis de la Terre, Faucheurs volontaires, Nature & Progrès, Fondation Sciences Citoyennes, Biocoop, FNAB, SAN - Seeds Action Network, l’association pour le Droit à la Souveraineté Alimentaire, Ecological Society of the Philippines, Institut pour des alternatives écologiques et sociales, Réseaux citoyens de Saint-Etienne

Ce texte est un premier appel pour préparer une mobilisation. Il pourra évoluer pour devenir un appel définitif aux diverses actions, puis une déclaration à l’intention des autorités et du public. Les personnes et organisations de France et de tous les pays qui souhaitent signer cet appel, et/ou s’associer à ces évènement et à leur préparation sont priées de prendre contact : 06 66 67 53 84 et semonslabiodiversite@gmail.com

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