jeudi 15 mai 2008

Le casse du siècle

Depuis vingt-cinq ans
la part des salaires
et cotisations
a reculé de 11 % du PIB

En trente ans,
l’économie française
produit 76 % de plus
avec 10 % de travail en moins.

le nombre de personnes disponibles
a augmenté de 23 %.
Un écart de 33 % s’est creusé
entre l’offre et la demande de travail.

579.558 chômeurs ont été rayés
pour la seule année 2006 de la liste
des demandeurs d'emploi
suite à des radiations administratives

Si la répartition capital/travail
était restée celle de 1982
c'est près de 200 milliards d’euros
qui iraient cette année aux salariés

En 10 ans, l'intérim a augmenté de plus de 130%,
les contrats à durée déterminée de plus de 60%
alors que les contrats à durée indéterminée
n'ont progressé que de 2%

12 millions de personnes
vivent avec moins de 843 euros.
7 millions de travailleurs
touchent moins de 722 euros par mois

6.2% de sans-emploi en 1980
7.8% en 2008
En près de 30 ans,
Le PIB a augmenté de plus de 170%

2 millions d'enfants pauvres
3.2 millions de mal-logés
600.000 personnes âgées
vivent avec 625 euros par mois.





NPS
source
Libération
Monde-diplomatique

1 commentaire:

Mathieu de Castellbon a dit…

La question du jour : la baisse du pouvoir d’achat est-elle une illusion ?
Elle est en tout cas la préoccupation n°1 des Français. A l’heure où les prix flambent et où les entreprises cotées font des bénéfices records, les conflits sur les salaires réapparaissent même dans le secteur privé. Le MEDEF n’a pourtant de cesse de répéter que la baisse du pouvoir d’achat n’est pas réelle mais ressentie.

Patricia Martin : Alors qui croire ?
Bernard Marris a rappelé vendredi dernier que le revenu salarial net moyen calculé par l’INSEE avait stagné de 1978 à 2002 et qu’il a baissé depuis cinq ans.
Si l’on tient compte de l’inflation, en moyenne de 2% par an, le pouvoir d’achat d’une grande partie de la population a donc bel et bien été entamé depuis trente ans, d’autant plus que le poids du logement est sous-estimé dans l’indice des prix de l’INSEE. Celui-ci considère que les dépenses de logement représentent seulement 14% du budget d’un ménage, alors qu’en réalité, ce chiffre approche parfois la moitié du revenu !
De plus, on sait maintenant que les prix dans la grande distribution ont grimpé de 29% depuis le passage à l’euro et que certains produits de consommation courante ont encore augmenté de près de 40% depuis trois mois !

Le pouvoir d’achat a-t-il baissé pour tout le monde ?
Non. Au cours de ces dix dernières années, le revenu déclaré des 5% des contribuables français les plus riches a augmenté de 11%.
Le revenu des 1% les plus aisés a augmenté de 19,4% et celui des 0,1% les plus fortunés de 32%.
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que la croissance française soit devenue tributaire de la consommation et de la spéculation des classes aisées.


Lîem Hoang-Ngoc, maître de conférences à l’université Paris I Sorbonne