lundi 26 mai 2008

Liberté, Egalité, Fraternité ?

C'est une authentique offrande à votre citoyenneté que Décolorons vous livre ici-bas. Car s'il y a des sacrifices dont la République aurait sans doute pu se passer, on peut raisonnablement se poser la même question à propos du sort des existences les plus frêles: Certaines lois liberticides ne pourront certes jamais terrasser la force des grandes idées, qui sont immortelles. Mais si la liberté protège toujours le maître et la loi, le faible, il n'en saurait être de même lorsque le marchand d'esclaves dîne chaque jour avec celui en charge de la promulguer.


« Ceux qui sont prêts à sacrifier une liberté essentielle pour acheter une sûreté passagère, ne méritent ni l'une ni l'autre.» Benjamin Franklin

Serge Portelli est un citoyen. Serge Portelli est un magistrat.
Il évoque ici l'exercice de la justice, qu'il connait bien, mais pas seulement. C'est ce "pas seulement" que l'on vous invite à découvrir.
Chaque mot prononcé est soigneusement pesé, un vrai bonheur à écouter.
Tout simplement lumineux.




Désormais, nul ne pourra affirmer qu'il l'ignorait.


Le Canard Enchainé avait raconté qu’après l’émission Ripostes, animée par Serge Moati sur France 5, notre très cher président avait dérapé après l’enregistrement après s’être fait contredire par Portelli. « Je n’ai jamais vu un juge comme vous, je n’aimerais pas être jugé par un magistrat comme vous ! », avait crié Nicolas Sarkozy. Portelli du tac au tac : « M. Sarkozy, je n’aimerais pas être citoyen si vous êtes élu président de la République en 2007 ! » tout en touchant l’épaule du ministre. Réaction du complexé par sa petite taille : « Ne me touchez pas ! Ne me touchez pas ! ».

Daniel Schneidermann déclare avoir été « très impressionné » par la prestation de Serge Portelli ce jour là. Il complète : « C’était la première fois que je voyais le ministre Sarkozy contesté solidement à la télé, les yeux dans les yeux, sur son bilan et ses chiffres (Portelli avait nettement eu le dessus). La première, et la dernière. Je n’ai pas revu ça depuis.

Aucun commentaire: