Le 22 avril, nous, membres de la maison d'édition Gatuzain, avons appris fortuitement, que le compte de l'association était bloqué.La banque dit ne pas pouvoir répondre à notre demande d'explications, n'avoir pas eu l'autorisation de nous avertir…
Nous ne disposons d'aucune information officielle quant à la nature de la procédure entamée.
Cette mesure est grave puisqu'elle entraine des problèmes au quotidien (impossibilité de payer nos fournisseurs, nos factures courantes, impossibilités de gérer les affaires courantes…), et cela est d'autant plus problématique que personne ne sait combien de temps cela peut durer: semaines, mois, années?
Grace au soutien inconditionnel de dizaine de militants, d'écrivains de nos lecteurs et de nombreux partenaires, Gatuzain se bat depuis 10 ans pour transmettre et se faire l'écho de l' histoire du Pays Basque, culturelle, syndicale,et politique, mais aussi celle de tout horizons et de tout pays.
Depuis 10 ans, nous avons fait le choix de publier des auteurs qui ont un message à transmettre, des passeurs de mémoire, des militants au quotidien qui par leurs écrits fournissent des outils de réflexion et d'action à notre lectorat. Cette mesure qui nous frappe aujourd'hui remet tout ce travail en cause.
Nous avons à faire à une procédure totalement arbitraire, qui bafoue des droits élémentaires telles que la liberté d'opinion, et la liberté d'expression.
Grâce à l'opportunité offerte par la décision du juge Garzon, la juge Laurence Levert a choisi une méthode d'illégalisation sournoise, la neutralisation de militants et d'associations.
Gatuzain, tout comme le mouvement associatif en général, culturel ou politique est fait de militants, vit grâce aux militants et avance grâce aux militants.
Aujourd'hui, c'est nous que cela concerne, mais demain?
Le militantisme est en danger.
Se taire, c'est laisser faire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire