mercredi 30 septembre 2009

Les Mardi de l'insolite continuent à l'Anti-Mite !

Le Mardi 6 Octobre à 19h dans la Grange de l'Anti Mites

Le Thêatre de La Marotte de Monein présentent :
UNE LABORIEUSE ENTREPRISE
Comédie de Hanock Levin


« Après 30 ans de vie commune Yona Popokh décide de quitter sa femme. Il prends cependant soin de dresser un constat d’échec lucide et d’un humour cinglant »

Situation comiques, répliques cinglantes, effets burlesques alternent avec le pathétique de scènes où la souffrance et la tristesse des personnages sont mises à nu.

Ainsi, en nous faisant passer du rire aux larmes, Levin nous invite à nous reconnaître en eux, à aimer la part d’humanité, de rêve, de faiblesse et de lâcheté qui est en eux, en nous.

Mise en scène Jean Pierre Jourdain
3 comédiens
Ce spectacle a été le Coup de cœur du jury du Festival amateur de Lescar et un comédien a été désigne meilleur acteur de ce Festival !

Entrée Gratuite, mais il est prudent de téléphoner pour réserver ses places !

Rendez-vous le mardi 6 octobre à 19h, dans la grange du Gabarn !

Josiane DELLOULE
L'ANTI-MITES Vêtements de création
Le Gabarn - Route de Pau
Précilhon 64400 Oloron France
Tél. 0033 (0)5 59 39 55 78
Fax 0033 (0)5 59 36 01 37
Email: delloule@club-internet.fr
Web: www.anti-mites.com

mardi 29 septembre 2009

Ripailles Gauloises avec l'Articho, le 10 octobre


L'Articho présente :

Ripailles Gauloises
Le Samedi 10 Octobre à 19h30
Place St Pierre à Oloron


Une Soirée Repas déguisé autour du chaudron magique de la bonne humeur...Avec Conteur, Slammeur, Musiciens, Cracheurs de Feu et autres surprises...

Menu : 12€ (6 € pour les moins de 10 ans)

- apéro magique
- pâté rillettes
- soupe de légume
- poulet / chingare cuit à la broche accompagné de légumes à la sauce gauloise
- Dessert de saison
- café
-vin (2 verres /pers)

Inscriptions obligatoires au 05-59-39-35-93 avant le 6 Octobre

Rentrée du Lab'oratoire à L'entropie...


C'est la rentrée...
le rentre-dedans
les sorties tendancieuses
sans retenue...


Le Lab'oratoire se réinstalle le Mercredi 30 septembre 20h 30 à l'Entropie Café-librairie, rue Bernadotte à PAU pour une nouvelle année d'exploration

Nouveauté annoncée : en plus des textes, de la musique, il y aura des images ...

*Le Lab'oratoire est une version élargie du collectif Les Raconteurs de Sainte-Croix, né à Oloron en 2005, regroupant des conteurs, slameurs, poètes et musiciens, qui écrivent, déclament, jouent et performent leurs textes, musiques et sons en direct absolu. Un moment de vie et d'étincelles : les mots volent haut mais peuvent porter bas. Nicolas Loustalot, Sébastien Tillous, Nicolas Vargas, Bruno Vougias, Jean-Luc Vertut et leurs amis.

lundi 28 septembre 2009

Vend 2 Oct : Concert de Soutien aux Producteurs Laitiers à Oloron


Vendredi 2 octobre à 21h salle Jéliotte à Oloron, aura lieu un concert de soutien aux producteurs laitiers avec la participation du groupe Ardailh, les Pagalhos, les chanteurs de la Pastorale de... Nay et autres invités surprises.

Après plusieurs semaines de grève, les producteurs de lait suspendent la grève du lait, l’EMB ( mouvement européen) auquel adhère l’APLI (l’association des producteurs laitiers français indépendants) considère que les portes se sont ouvertes et que les revendications ont été entendues par les instances dirigeantes. Les négociations pourraient se finaliser et les producteurs attendent avec vigilance le 5 octobre, date de la réunion des 21 ministres européens de l’agriculture.
Le concert de soutien animé grâce à la solidarité des chanteurs, est une façon pour les consommateurs de soutenir le mouvement des producteurs laitiers locaux.
Entrée avec libre participation.
En savoir plus sur ce mouvement : http://www.apli-nationale.org/

vendredi 25 septembre 2009

Le roi du bobard, lapsus et contre sens

Le grand sidérateur a parlé ! Donc nous sommes sidérés. Quand Nicolas Sarkozy parle c’est vraiment un évènement de politique-spectacle total. Je veux dire qu’il ne parle que dans l’unique but de ramener la vision du monde que tout un chacun pourrait avoir à sa façon à lui de le présenter, donc à ses seules solutions personnelles, donc a lui-même. Ce mécanisme permet de comprendre l’énormité impudique de son auto célébration (j’ai toujours dit la vérité aux français, je ne mens pas, je ne me laisserai pas impressionner, croyez vous que je sois homme a ceci ou cela). Il permet de comprendre comment les lapsus et les contresens qui pullulent dans son propos sont aussi un bon moyen de diluer la signification réelle de ce qu’il annonce. Est-il maladroit où provocateur ? Les prévenus de Clearstream sont présumés coupables là où la déclaration des droits de l’homme les dit présumés innocents, la taxe carbone est destinée à éviter le trou dans la couche d’ozone alors qu’il s’agit non pas de CFC mais de gaz à effet de serre. Que veut-il dire réellement ? A part qu’il contrôle tout puisqu’il parle de tout sur le même mode péremptoire. Son discours fonctionne aussi comme un effaceur de traces du précédent discours. Qui va faire le bilan de ce qu’il a déjà annoncé sur le même sujet auparavant ? Pourtant il a déjà dit beaucoup et n’a pas fait grand chose. Par exemple sur les bonus. Comment répliquer à tel flot d’affirmations sans démonstration, d’approximations aussi désastreuses, assénées avec la fougue de la certitude la plus absolue. Une bonne partie des esprits critiques jette l’éponge devant un tel tas de bobards, mots tordus, contre sens et usurpation d’identité, faux et usage de faux. Les autres tachent d’en attraper un morceau pour en démonter les mécanismes. Tous les autres sont enfumés. Qu’a-t-il dit ? On ne sait plus dès qu’il a fini de parler. Son royaume fonctionne à l’abri d’une muraille de mots déversés sans soucis d’ordre ni de raisonnements, juste pour abasourdir. Je tente, à chaud, un modeste tour d’horizon de quelques uns de ses bobards.

LES PARADIS FISCAUX ENVOLES
C’est d’abord sur la crise que Sarkozy a multiplié les énormités. Il a ainsi certifié que « le risque systémique et financier est derrière nous ». Alors que la tendance est plutôt à la reconstitution éclair des bulles financières comme je l’ai expliqué dans ma note précédente sur ce blog. Sarkozy a aussi prétendu sans rire qu’« il n’y a plus de paradis fiscaux ». Il est vrai qu’à peine annoncée par le G20 de Londres, la liste noire des paradis fiscaux était déjà vide, comme par magie. La quasi-totalité des vrais paradis fiscaux échappent à la liste noire grâce à un marchandage avec les seules grandes puissances qui protègent les centres off shore pourvu qu’ils coopèrent avec elles. Sarkozy le sait. Monaco est ainsi en train d’accéder à la liste blanche de l’OCDE ! A l’inverse, les pays du Sud qui subissent aussi la fuite des capitaux vers les paradis fiscaux (8 000 milliards par an) sont complètement démunis. D’autant que ce sont des filiales des banques et institutions financières des grandes puissances qui font tourner les paradis fiscaux. Un appel lancé par 4 confédérations syndicales françaises et plusieurs associations dont ATTAC vient justement de le dénoncer ( / ) Pour prendre un exemple que connaît bien Sarkozy, pour y avoir nommé récemment son proche collaborateur François Pérol, le groupe Banques populaires/Caisse d’épargne, compte 87 filiales installées dans des paradis fiscaux, selon les données obtenues par les élus au comité d’entreprise.

MISE EN SCENE AUTOUR DES BONUS
Sarkozy a aussi affirmé hier que « le plan de relance français est le meilleur du monde ». On ne sait pas selon quels critères. Car en quantité il est largement distancé par les plans allemands, britanniques, américains et surtout chinois. Et en qualité on peine à voir en quoi il a changé quoi que ce soit par rapport à l’avant crise. En dépit des aides du Plan Sarkozy, les banques misent toujours plus sur les marchés financiers et toujours moins dans les PME et chez les particuliers. Ca c’est la banque de France qui le dit : elle a enregistré cet été la plus forte contraction du crédit depuis 10 ans. Sur les bonus, Sarkozy prétend aussi avoir tout inventé (« c’est la France qui a imposé des règles la première puis convaincu l’Europe … »). Là aussi plus c’est gros plus ça passe. Le président continue ainsi de dénoncer la « pratique invraisemblable des bonus », alors qu’il ne fait rien pour les interdire. Strictement rien à part des déclarations. Il annonçait le 24 mars 2009 dans son discours de Saint Quentin, « la fin des bonus dans une entreprise qui reçoit une aide de l’Etat ». Or, 6 mois après, les entreprises aidées par l’Etat continuent de verser des bonus, comme on l’a vu à la BNP et au Crédit agricole. D’autres gouvernements parlent moins et font plus que lui. Comme les Pays-Bas qui ont voté une fiscalité très dissuasive sur les bonus (30 % de prélèvement exceptionnel au-delà de 500 000 euros, en plus des autres impôts) et ont carrément plafonné au niveau du salaire du premier ministre (180 000 euros) les salaires des patrons des entreprises aidées par l’Etat. Quand Sarkozy prétend donc avoir « convaincu toute l’Europe sur les bonus », on se demande de quoi il les a convaincu. Il s’est par exemple félicité d’avoir obtenu la signature de Gordon Brown à une lettre commune adressée par Merkel-Sarkozy au G20 pour encadrer les bonus. Mais il ne précise pas qu’il a fallu enlever de la lettre toute mention explicite du « plafonnement des bonus » pour que Brown la signe. Si bien que la lettre ne se démarque plus vraiment de la position américaine et que les désaccords entre l’Europe et les USA ne sont sur ce point qu’une mise en scène.

Lire la suite...

La déviation de Bedous inaugurée par le Comité d'Habitants !



En ce jour d'inauguration de la déviation de Bedous, la parole est à la partie civile : Jean-Rémy Treyture, pour le Comité des habitants

Quel développement a amené le tunnel ?
La présence de radars, de camions et d’ accidents.
Où sont les retombées économiques promises ?
Des classes fermées, des commerces aussi.
Quel progrès amènera la déviation ?
Sans doute le calme retrouvé, après le tumulte engendré par le tunnel, aspirateur à camions.

Mais à quel prix ?
Le tunnel du Somport a coûté la même somme que la remise en état de la voie ferrée Oloron Canfranc. Depuis son ouverture, il y a au moins 2 chantiers en cours sur la route pour réparer les dégats causés par les poids lourds. Combien dépense-t-on d’ argent quotidiennement pour l’ entretien du tunnel et de la chaussée ?
Et maintenant, une déviation en or massif, nous dit la presse, c’ est à dire 41,6 millions d’ euros. Dédiée uniquement au transit international. Interdite aux tracteurs, c’ est à dire aux agriculteurs locaux, comme sur les autoroutes.
Rappelons qu’ en fait de croissance économique, l’ essentiel des immatriculations des poids lourds transitant par la vallée est étrangère. Ce n’ est pas de la xénophobie. Simplement, les taxes professionnelles, les investissements dans le matériel, les pleins d’essence, enfin toute l’ économie liée à cette activité est réalisée ailleurs. Ne nous restent que le coût des infrastuctures et les inconvénients liés au trafic. Gouverner, c’ est prévoir. Ont-ils bien gouverné ceux qui ont prévu ou soutenu ce tunnel ? Sont-ils compétents, ceux qui ont fait construire des centaines de mètres de murets en pierre, pour ensuite les faire démolir ?

Sont-ils crédibles ?
Le gave canalisé, cela veut dire favoriser les inondations en plaine. Sans doute va-t-on payer des épis en travers de la rivière pour en ralentir le flot que l’ on a accéléré !

La route plus rapide, cela veut dire qu’ il faudra payer des ralentisseurs.
Gageons que nous mettrons encore plus de temps pour nos déplacements en vallée, comme à chaque fois que la route a été soi disant améliorée. Et tenons compte aussi de l’ augmentation des dangers, de la pollution.
Il est évident que cette déviation sera une bouffée d’oxygène pour le village de Bedous, mais aussi en même temps une rasade de CO2 pour la Vallée d’ Aspe.
Tant d’argent pour déplacer le problème de 100m….

Jean-Rémy Treyture, pour le Comité des habitants

vendredi 18 septembre 2009

Jacques Salomé et le courage d'être soi...30 places offertes par Vent d'Oc


Organisée par l’Association « COMMUNIQUER AUTREMENT » de Gan
Loi 1901 n° W643003281

CONFERENCE Jacques SALOME
Thème : « le courage d’être soi »
ZENITH de PAU - Mercredi 07 octobre 2009
Prix de la place : 12euros


LE COURAGE D’ETRE SOI
Notion peu connue et donc peu abordée en psychologie, « le courage d’être soi » ne se traduit ni par des actes héroïques, ni par des faits d’armes visibles.
Il relève d’attitudes intimes à la fois discrètes et profondes pour accéder au meilleur de soi, pour permettre de rencontrer ainsi le meilleur de l’autre.

Le courage d’être soi repose sur 4 ancrages : capacité à s’aimer, à se respecter, à se responsabiliser et à rester fidèle à soi même..
Cela suppose donc quelques démarches de conscientisation et la prise en compte de notions trop souvent ignorées ou maltraitées dans notre société.

Apprendre à développer des relations en réciprocité, à être à l’écoute des messages envoyés par son corps et s’engager à respecter ses besoins relationnels les plus vitaux : besoin de se dire, d’être entendu, d’être reconnu, d’ être valorisé, besoin d’intimité, de rêver et d’influencer son environnement.

GAGNEZ 30 PLACES AVEC LE MAGAZINE VENT D'OC !!!!!!!!!!
Ecrivez dès maintenant au Magazine Vent d'OC - 6 bd des Pyrénénées - 64400 Oloron Ste Marie et inscrivez vos coordonnées sur papier libre avec la mention "Jacques Salomé".

mercredi 16 septembre 2009

mardi 15 septembre 2009

Refus Prélévement ADN : Procès de Jean Michel Ayçaguer d'ELB


A lire, signer et faire tourner.

Le 29 septembre prochain à Bayonne, Jean-Michel Ayçaguer, militant syndical d'ELB (Confédération paysanne du Pays Basque) passe en procès pour avoir refusé un prélèvement ADN lors de sa garde à vue suite à une action contre l'expulsion d'un jeune paysan de son exploitation.Lors de sa création en 1998, le fichier national des empreintes génétiques (FNAEG) avait pour finalité de répertorier les délinquants sexuels. Aujourd'hui le champ des personnes fichées s'est étendu aux personnes condamnées ou simplement suspectées des infractions les plus banales, vols à l'étalage, dégradation d'abribus, idem pour les militants syndicaux, écologistes (faucheurs OGM)... Par contre les auteurs de délits financiers (abus de biens sociaux, trafic d'influence, corruption...) échappent au fichage génétique.ELB soutient Jean Michel, militant syndical, car nous considérons le fichage ADN des syndicalistes comme une entrave à l'action syndicale. De façon générale, nous considérons qu'un tel fichier regroupant tous les opposants sociaux ou politiques aux gouvernements en place présente un grave danger pour les libertés fondamentales.Prenez deux minutes de votre temps pour signer et faire signer massivement la pétition de soutien à Jean-Michel qui encourt un an de prison et 15 000 euros d'amende !

Signer la pétition

samedi 5 septembre 2009

Grève de la faim: Pourquoi ont-ils abandonné Alain Bourgeois ?

Le libre citoyen Alain Bourgeois, du pays souverain France fait la grève de la faim depuis le treize aôut pour que la loi de son pays soit respectée dans son pays par une compagnie étrangère. Et les autorités du pays? Rien. Elles ne font rien.

Alain Bourgeois, officier mécanicien et la souveraineté nationale

Ceci est un post d’actualité. Pas n’importe laquelle. Celle d’une toute petite lutte. Petite, parce que c’est un homme tout seul qui la mène à sa façon, Alain Bourgeois, officier mécanicien au Havre. Mais je la trouve très significative. Elle est pour moi emblématique d’une situation que je veux dorénavant pointer et traiter. Celle de l’abaissement de la souveraineté nationale dans l’application de la loi française par les «investisseurs» étrangers. Je crois en effet que plusieurs cas du même style nous alertent sur une nouvelle réalité dans les relations de travail quand le patron est un étranger.

Je suppose que tout le monde a en tête le cas des Molex. Le seul respect de la loi en vigueur en France y est devenu un enjeu de la négociation. Jusqu’au point où l’on a vu un ministre se réjouir d’annoncer que la direction de l’entreprise s’engageait sur une décision qui n’était pourtant que le respect de la loi. Et le même ministre de se taire sur le fait que, pour le reste, la même direction ne respecte toujours pas la loi française et les décisions des tribunaux français. Je suppose que ce genre de remarque devrait me valoir les foudres de la gauche «prout, prout» qui y verra la marque de mon odieuse xénophobie. Et peut être même pire: de mon nationalisme!

N’empèche. Quand je vois que la loi n’est pas respectée du seul fait que «l’investisseur» est un étranger, le plus souvent nord américain, et que les autorités du pays d’accueil (le notre) semble trouver cela normal je mesure la chaine des conséquences et je comprends ce qu’est devenu le rapport entre notre pays en tant que nation d’une part et le capital et les nord américains d’autre part. Sur ce plan là aussi notre situation se rapproche de celles des nations d’Amérique latine face à l’empire.

En ce sens la dimension nationale du combat social prend une actualité et un sens que le terrorisme intellectuel des griots de la mondalisation heureuse et de la puissance tutélaire bienfaisante des USA (genre «Nouvel Observateur») ne doit pas empécher de voir. Ni d’assumer. Car c’est le niveau minimum minimorum que le respect de la loi du pays concerné pour attester la souveraineté de ce dernier. Bien sur il arrive que nous déléguions de la souveraineté nationale. Mais c’est par la loi que nous en décidons. Ou par les Traités. Comme par exemple en direction de l’Union Européenne. Mais là? D’ou vient cette spoliation de souveraineté? D’un pur rapport de force. En face, quoi? Rien. La seule résistance vient d’en bas. Parfois au singulier absolu. Ainsi de la lutte de mon camarade Alain Bourgeois, officier mécanicien au port du Havre.


POURQUOI ONT-ILS ABANDONNE ALAIN?

Mon camarade du Parti de Gauche, Alain Bourgeois, officier-mécanicien, est en grève de la faim sur le port du Havre depuis le 13 août dernier. Il dénonce, pour l’ensemble des acteurs de la filière, les atteintes aux conditions de travail des salariés du remorquage des ports, pourtant régulièrement inscrites dans le code général du travail, le code maritime et même les accords de branche ! Jusqu’il y a peu, une compagnie unique, les fameuses « abeilles », était habilitée à remorquer les navires jusqu’aux quais, suivant un cahier des charges extrêmement contraignant et sécurisant, chaque jour et 24h/24h.

La vente de la Compagnie à un groupe espagnol et l’arrivée d’une société hollandaise, ont évidemment entraîné une concurrence acharnée. C’est évidemment sur les conditions de travail et leur coût que cette concurrence s’est concentrée, davantage que sur quoique ce soit d’autre comme par exemple la modernisation des outils de travail et des procédures de celui-ci. Comme d’habitude. Ce sont donc les conditions de sécurité et les acquis sociaux qui ont été «modernisés». C’est à dire saccagés. C’est a présent la fin des congés payés et des dimanches et jours fériés pour les marins des remorqueurs du Havre… et d’ailleurs.

Aujourd’hui, par un tour de passe-passe, la Compagnie hollandaise entend imposer 26 semaines de 70h et 26 semaines non travaillées, soit 52 semaines, en faisant l’impasse sur les week-ends repos hebdomadaires, les jours fériés et la totalité des congés. Sévère! Mais bien sur le salaire restera le même! Dans le même esprit, on comptabilise dorénavant le repos à posteriori. Seul 9 heures de repos sont accordées quotidiennement. "Décryptons", comme on dit à la télé. Cette comptabilité conduit à imposer des heures d’astreinte non rémunérées à bord. Evidemment ces heures d’astreintes échappent ainsi au régime des heures supplémentaires.

Elle est pas belle la vie? Travailler plus pour gagner moins. L’Inspection du Travail a donné raison à notre camarade Alain Bourgeois. Un comble : La Compagnie en prend acte. Mais elle refuse d’appliquer les accords. Vu? Pour faire face Alain devrait donc à aller en justice pour les faire appliquer ! Voilà comment le cynisme procédurier achève le tableau du mépris pour la loi. Le libre citoyen Alain Bourgeois, du pays souverain France fait la grève de la faim depuis le treize aôut pour que la loi de son pays soit respectée dans son pays par une compagnie étrangère. Et les autorités du pays? Rien. Elles ne font rien. Ou bien seulement des coups de mains aux délinquants. Sur place les camarades se relaient pour soutenir Alain en ne le laissant pas seul. Ce sont des militants. L’Etat a disparu.


Jean-Luc Mélenchon

mardi 1 septembre 2009

Espaces métropolitains : stratégie vers une « gouvernance mondiale » Pierre Hillard

Article publié le 31 Août 2009 par le Réseau Voltaire

Les partisans d’une « gouvernance mondiale » manipulent la classique rivalité entre pouvoirs locaux et nationaux pour affaiblir les États-nations. Pierre Hillard dénonce l’agenda caché de « Cités et gouvernements locaux unis », une association mondiale inter-communale présidée par le maire (PS) de Paris Bertrand Delanoë assisté du président (PS) de la région Île-de-France Jean-Paul Huchon.

Les villes et les collectivités locales sont un enjeu incontournable pour la stratégie des mondialistes. L’objectif étant d’aboutir à une gouvernance mondiale, ils planifient de décomposer à tous les niveaux les États-nations en prétendant renforcer les communes [institutions locales]. Ainsi, un véritable maillage sur le terrain permet l’instauration de nouvelles structures au plus bas niveau (le local) qui s’emboîteront dans des organismes politiques régionaux, puis continentaux, pour enfin aboutir à un « sas » unique, un gouvernement mondial (le global). Cette architecture a pour objectif de contourner l’autorité politique des États. C’est tout l’enjeu de l’institut « Cités et gouvernements locaux unis » —CGLU— (en anglais : United Cities and Local Governments — UCLG

En fait, le CGLU résulte de la fusion de trois instituts mondialistes traitant des problèmes locaux : l’Union internationale des autorités locales (sigle anglais IULA), la Fédération mondiale des cités unies (FMCU) et Métropolis. L’IULA est la plus ancienne organisation mondiale d’autorités locales puisque sa fondation remonte à 1913. La mission de l’IULA consiste à favoriser le renforcement des institutions locales et la représentation des gouvernements locaux dans les domaines de l’urbanisation. La FMCU, créée en 1957, réunit plus de 1400 villes dans plus de 80 pays afin de développer des réseaux thématiques et des programmes de coopération sur des sujets comme l’environnement, la gestion urbaine ou encore le soutien apporté à des actions internationales. Enfin, Métropolis, créé en 1985, regroupe plus de cent villes de plus d’un million d’habitants. Cet institut est chargé de répondre aux problèmes spécifiques des grandes zones métropolitaines.

L’« autonomie » locale contrôlée par Bruxelles

Tout en perdurant, ces trois organismes ont donné naissance à CGLU en 2004 à Paris et dont le siège est à Barcelone. Cet institut planétaire dirigé par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, couronne une multitude de subdivisions. Dans le cas européen, une véritable organisation pyramidale s’appuyant sur la Charte européenne de l’autonomie locale élaborée en 1981 par le rapporteur allemand Galette régit l’ensemble du vieux continent. Cette charte s’inspire du modèle politique allemand. Ainsi, chaque pays européen est doté d’un institut chargé des affaires locales traitant de plus en plus avec les instances supranationales bruxelloises aux dépens de l’autorité nationale. Nous pouvons citer le cas français (AFCCRE : Association française du conseil des communes et régions d’Europe) ou le cas suisse (ASCCRE : Association suisse pour le conseil des communes et régions d’Europe). Ces différents instituts sont réunis au sein d’une instance européenne le Conseil des communes et régions d’Europe (CCRE créé en 1951) et dirigé en 2009 par le maire de Vienne, Michael Häupl. Durant les années 1990, son président s’appelait Valéry Giscard d’Estaing, le père du Traité établissant une Constitution pour l’Europe qui à été refusé en 2005 par les citoyens français et néerlandais et qui a, suite à cela, été remplacé par le Traité de Lisbonne.

Dictat d’un « institut planétaire »

Le CCRE ne constitue qu’une section de CGLU. Nous trouvons l’équivalent européen sur tous les continents. En fait, cet institut planétaire est constitué de sept sections régionales : CCRE (siège à Bruxelles), Afrique (pas de siège officiel), Asie-Pacifique (siège à Jakarta), Euro-Asie (siège à Kazan), Amérique latine (siège à Quito), Moyen-Orient et Asie de l’Ouest (siège à Istanbul) et Amérique du Nord (siège à Washington). Afin que l’ensemble de cette mécanique fonctionne au même rythme, une Charte mondiale de l’autonomie locale1 a été élaborée. S’inspirant de la Charte européenne, ce document chargé de régenter toutes les collectivités locales mondiales a pris forme grâce à l’action d’Heinrich Hoffschulte président d’un groupe de travail dans le cadre de l’ONU. En fait, la collusion entre les instances onusiennes et européennes a été totale puisque qu’Heinrich Hoffschulte a été aussi le vice-président du CCRE dans les années 1990 sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing.

Nous nous sommes efforcés de présenter le « squelette » de la gouvernance locale du plus bas au plus haut niveau. Une véritable ligne de conduite commune doit régir l’ensemble de cette immense structure aux dépens des États dont l’existence n’est plus nécessaire. Toute cette organisation accompagne les bouleversements politico-financiers en cours en vue d’instaurer une gouvernance mondiale dotée d’un système monétaire, bancaire, juridique etc. en voie d’unification. L’ouvrage d’Aldous Huxley, Le meilleur des mondes, est sur le point de se concrétiser


Vidéo archive : Présentation des activités du CGLU en 2008. L’enfer n’est-il pas pavé de bonnes intentions ? - Youtube